Avec plus de 3,7 millions de téléspectateurs, le lancement de la saison 12 de Top Chef signe le meilleur démarrage de l'histoire de l'émission. Mais la longévité du programme n'est pas le seul aspect qui fasse des envieux. Son présentateur Stéphane Rotenberg explique mardi dans Ça fait du bien que les producteurs des versions étrangères de Top Chef viennent régulièrement chercher l'inspiration en France. Car notre déclinaison nationale de l'émission américaine relève de l'exception culinaire française.
Stéphane Rotenberg s'amuse de n'avoir pas, en 12 ans de présentation, amélioré sa manière de cuisinier. "Mais j'ai chopé une culture culinaire", assure-t-il. "Nous, Français, soyons fiers, nous avons une culture culinaire." Une culture très française qui transparaît dans Top Chef et qui intrigue les producteurs des versions étrangères.
"La version américaine, c'est pop-corn, burger et barbecue"
La chaîne américaine NBC distribue en effet Top Chef dans le monde entier et des producteurs des déclinaisons d'autres pays viennent régulièrement visiter le plateau de la version française, à la recherche de nouvelles idées. Même si notre approche de l'émission culinaire les surprend souvent.
"L'année dernière, 18 producteurs étrangers sont venus", se souvient Stéphane Rotenberg. Des producteurs qui ont pris note de ce qui était dit dans l'émission, et notamment de ce qui était dit aux candidats. "Jamais on pourra dire ça à l'antenne dans nos pays ! Les gens ne vont pas comprendre !", se seraient même écriés certains, selon le présentateur. Car Top Chef France n'hésite pas à rentrer dans les détails techniques.
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"C'est là qu'on s'est rendu compte, par le regard des autres, à quel point on pouvait aller très loin dans les émissions culinaires en France", affirme Stéphane Rotenberg. "Ça ne fait pas zapper. Même si les téléspectateurs ne vont pas forcément refaire chez eux ce qu'ils voient à l'antenne, ça les intéresse." Une spécificité du public français qui permet plus de liberté à la production. Et qui est enviée à l'étranger.
Car ce ton, parfois très technique, s'éloigne de la version originale de l'émission née aux Etats-Unis. "La version américaine, c'est pop-corn, burger et barbecue, parce que c'est leur grand truc", précise Stéphane Rotenberg. "Les épreuves, c'est comment faire le barbecue le plus dingue, etc. Ce qui nous intéresse moyennement, même si on le fait une fois tous les 3 ans." Devant Top Chef, et contrairement aux Américains, le public français chercherait donc davantage le rêve que l'inspiration pour sa cuisine du quotidien.