Les réseaux sociaux sont-ils responsables du mal-être de certains adolescents ? C'est ce qu'avançait il y a quelques mois une étude interne de Facebook, censée rester secrète. C'est également ce que pense Tammy Rodriguez. Cette Américaine, mère de famille du Connecticut, accuse Snapchat et Instagram d'avoir provoqué le suicide de sa fille, Selena, 11 ans, en juillet dernier. Elle a déposé plainte contre les deux applications.
Selon Tammy Rodriguez, sa fille était devenue accro aux réseaux sociaux, au point d'être prise en charge par un médecin. Un médecin qui a bien constaté les conséquences néfastes de cette addiction : perte de sommeil, troubles alimentaires et mutilation. Des symptômes qui se seraient encore aggravés avec la pandémie.
Les regrets de Snapchat, le silence de Facebook
C'est devant le tribunal fédéral de San Francisco que Tammy Rodriguez a décidé de poursuivre les deux entreprises. Snapchat et Instagram sont accusés de manquer de contrôle parental, de chercher à exploiter la susceptibilité des utilisateurs, et de partager des produits de médias sociaux dangereux et défectueux.
Face à cette accusation, l'application Snapchat s'est dite "dévastée d'apprendre le décès de Selena". De son côté, Meta (ex groupe Facebook et maison mère d'Instagram), n'a pas accordé de commentaire à la presse.
Une autre plainte a par ailleurs été déposée sur le même sujet : Snapchat et Meta sont aussi accusés d'être responsables de nombreux problèmes de santé mentale d'un adolescent de 15 ans.