Une dizaine de soutiens du Média, dont l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti ou le médecin urgentiste Patrick Pelloux, se sont désolidarisés de la webtélé proche de La France insoumise, après l'éviction de la présentatrice du JT et la démission d'un autre journaliste, Noël Mamère.
Dans un texte publié vendredi par Le Monde, ces personnalités regrettent avoir apposé, en septembre, leur signature en bas d'un manifeste saluant la naissance d'un "nouveau média citoyen", "humaniste et antiraciste, féministe, écologiste et progressiste". "Mais aujourd'hui, Le Média ne répond plus, à nos yeux, à la promesse initiale, ni sur le fond ni sur la forme, se désolent les signataires. Nous ne pouvons plus le soutenir", affirment-ils à propos de cette webtélé dirigée par le psychanalyste Gérard Miller et la communicante chargée des campagnes de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou.
Une chronique sur la Syrie qui fait polémique. Ils dénoncent la mise à l'écart, le 19 février, de la journaliste Aude Rossigneux, et les propos tenus à l'antenne, le 23 février, par Claude El Khal, correspondant au Liban de la chaîne sur la guerre de Syrie, justifiant le choix de ne pas diffuser d'images des massacres perpétrés dans la Ghouta orientale au motif qu'elles ne seraient pas "vérifiées de manière indépendante" et par "refus du sensationnalisme".
Noël Mamère n'y "remettra plus les pieds". Ont également signé le texte l'avocat Antoine Comte, l'écrivain Gérard Mordillat, les comédien et comédienne François Morel et Judith Chemla, les journalistes Cécile Amar de L'Obs, et Édouard Perrin de Cash investigation, les musiciens Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon. Noël Mamère, ex-candidat des Verts à l'élection présidentielle, qui assurait chaque semaine l'interview d'un défenseur de l'écologie, a également signé le texte et fait savoir qu'il ne remettrait "plus les pieds dans cette chaîne de télévision".