L'industriel breton Vincent Bolloré a créé la surprise jeudi en cédant la présidence du conseil de surveillance de Vivendi à son fils Yannick, patron du groupe de publicité Havas, et dit sa détermination à conserver ses participations en Italie.²
"Il faut laisser la place aux jeunes". "Je proposerai tout à l'heure de nommer Yannick Bolloré à la présidence du conseil de surveillance de Vivendi", a-t-il déclaré en conclusion de l'assemblée générale des actionnaires du groupe de médias, qui se tenait à l'Olympia à Paris. "C'est la dernière assemblée que je préside", a ajouté l'homme d'affaires à la réputation offensive, "il faut laisser la place aux jeunes". Cette proposition a été entérinée peu après. "Le conseil de surveillance a décidé à l'unanimité de nommer Yannick Bolloré à sa présidence en remplacement de Vincent Bolloré entré dans sa 67e année", a annoncé le groupe. Yannick Bolloré, âgé de 38 ans, est actuellement le PDG d'Havas, groupe absorbé par Vivendi l'an dernier.
"Il ne s'éloigne pas de Vivendi". Vincent Bolloré reste toutefois membre du conseil de surveillance du géant des médias, dont la direction exécutive est assurée par le président du directoire Arnaud de Puyfontaine. "Ca ne veut pas dire qu'il s'éloigne de Vivendi. Mais il estime que le chantier de redressement est achevé et que les équipes en place peuvent diriger le groupe", a expliqué une source proche du dossier. Vincent Bolloré a déjà pris de la distance avec le groupe Canal+ en abandonnant le 10 avril la présidence du conseil de surveillance de la filiale de TV payante à Jean-Christophe Thiery. Maxime Saada a repris le rôle de ce dernier à la présidence du directoire de Canal+.