Michel Polnareff poursuit pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Marseille son producteur Gilbert Coullier, qui avait laissé entendre que le chanteur avait mis en scène une maladie pour légitimer l'annulation de deux concerts, selon une information de son avocat, lundi.
"Une campagne de dénigrement". Le chanteur cite à comparaître le producteur le 2 mai devant le tribunal correctionnel de Marseille pour le contenu d'une interview sur Europe 1 le 13 décembre, a déclaré Me Luc Febbraro, confirmant une information révélée par La Provence. Le chanteur a choisi ces propos "emblématiques" et tenus en direct afin de pouvoir poursuivre le producteur sans avoir à attaquer le média qui les a diffusés, mais dénonce "une campagne de dénigrement orchestrée par le producteur Gilbert Coullier" avec des propos "dits, redits et réitérés pendant des semaines", a expliqué l'avocat. Il s'agit d'"une manipulation, d'un chantage qui ne dit pas son nom, pour des raisons financières", a-t-il estimé.
Problèmes de santé. Après avoir enchaîné près de 70 concerts, l'interprète du "Bal des Laze", âgé de 72 ans, avait annulé début décembre deux dates à Paris et Nantes en se disant "totalement épuisé" après une sinusite ayant évolué en bronchite. Une embolie pulmonaire avait été diagnostiquée lors de son hospitalisation à l'hôpital américain, le 3 décembre. Son pronostic vital avait même été engagé pendant 48 heures, selon son médecin, le Docteur Philippe Siou. L'artiste est sorti de l'hôpital le 16 décembre.
150.000 euros de préjudice moral. Selon le Journal du Dimanche, les annonces alarmantes sur l'état de santé de Michel Polnareff pourraient avoir "servi à légitimer l'annulation de deux concerts", une version fermement contestée par l'entourage du chanteur et son médecin. Gilbert Coullier, le producteur des concerts de Michel Polnareff depuis 2007, avait notamment fait réaliser le 2 décembre un constat d'huissier décrivant le chanteur accoudé au bar de son palace à l'heure où il devait monter sur scène à Paris, salle Pleyel. Le chanteur réclame "150.000 euros pour le préjudice moral et la même somme pour le préjudice sur l'image", a précisé Me Febbraro.