Gérard Darmon accusé de violences sexistes et sexuelles par neuf femmes

Gérard Darmon
Gérard Darmon est accusé de violences sexistes et sexuelles par neuf femmes © Ludovic MARIN / AFP
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Solène Delinger , modifié à
Neuf femmes accusent Gérard Darmon de violences sexistes et sexuelles dans une enquête de "Politis" parue ce mercredi 27 novembre. Les victimes présumées assurent avoir subi des humiliations et des gestes déplacés, souvent à caractère sexuel, de la part de l'acteur de 76 ans. 

Après avoir défendu il y a quelques mois son ami Gérard Depardieu, accusé de viols, Gérard Darmon est à son tour accusé de violences sexistes et sexuelles. Dans une enquête de Politis parue ce mercredi 27 novembre, neuf femmes assurent avoir subi des humiliations et des gestes déplacés, souvent à connotation sexuelle, de la part de l'acteur de 76 ans sur des tournages. Les faits se seraient produits "en répétition, dans la cabine fermée d’une loge, à la cantine ou sur le plateau".

Une jeune femme de 19 ans parmi les victimes présumées

Ces neufs femmes exercent des métiers précaires : certaines sont maquilleuses, d'autres assistantes de réalisation ou habilleuses. Presque toutes ont moins de 30 ans. La plus jeune d'entre elles, une stagiaire âgée de 19 ans au moment des faits, livre un témoignage glaçant. Gérard Darmon lui aurait fait des avances en 2018 sur le tournage de Vous êtes jeunes, vous êtes beaux. "On peut faire l'amour, tu peux venir chez moi", lui aurait-il lancé. L'adolescente refuse et lui répond qu’elle a "l’âge de ses enfants". Vexé, Gérard Darmon aurait commencé à l'insulter. "Il me parlait extrêmement mal. Il me disait : 'Bonjour chienne, tu préfères que je t’appelle chienne ou petite cochonne ?'", raconte-t-elle. La jeune stagiaire a prévenu la production et la direction de son école mais rien n'a été fait. "La production ne m’a pas protégée. Elle n’a pas voulu me mettre en sécurité et a privilégié l’acteur et la poursuite du film", confie-t-elle. Selon Politis, elle a porté plainte contre la production du film pour non-protection.

Sur le même tournage, la première assistante de réalisation aurait elle aussi été victime des comportements de Gérard Darmon. "Ça va, tu ne vas pas me faire un MeToo !", lui aurait-il lancé après avoir "mis sa main entre [ses] cuisses en [lui] disant bonjour" alors qu’elle était assise, les jambes croisées. La jeune femme l'aurait alors repoussé. En colère, Gérard Darmon lui aurait "fait la gueule pendant deux semaines". 

Les témoignages des autres femmes décrivent les mêmes comportements graveleux, sexistes et humiliants. Contacté par Politis, Gérard Darmon a nié ces accusations et déversé un "torrent d'insultes". Lors d'un second appel, il aurait "menacé physiquement" le journaliste en charge de l'enquête.