Il y a environ une semaine, Leonardo DiCaprio a subitement annulé sa collecte de fonds pour la campagne présidentielle d'Hillary Clinton. Il a prétexté un conflit d'agenda, mais Le Temps révèle que l'acteur est en réalité dans le viseur du FBI, dont il a reçu une visite il y a quelques jours. On le soupçonne d'être "empêtré dans l'un des plus grands scandales financiers du 21e siècle" et "d'avoir touché des dizaines voire des centaines de millions de dollars détournés du fonds malaisien 1MDB", précise le quotidien de référence suisse.
Pas d'accusations directes... Ce fonds malaisien en question fait l'objet de plusieurs procédures pénales à travers le monde, dont une en Suisse. Créé en 2009, le 1Malaysia Development Berhad (1MDB) est présidé par le Premier ministre malaisien Najib Razak. Ce serait un détournement de ce fonds public malaisien qui aurait financé la production du film Le loup de Wall Street, dont Leonardo DiCaprio est la tête d'affiche, ainsi que d'autres dépenses (fêtes, cadeaux luxueux parmi lesquels la statuette des Oscars ayant appartenu à Marlon Brando...). Pour l'instant, précise Le Temps, la star hollywoodienne "ne fait pas l'objet d'accusations directes". Mais la justice enquête.
... mais la justice enquête. Les tribunaux américains s'interrogent en effet sur les liens étroits entre l’acteur hollywoodien et Jho Low et Riza Aziz, les deux principaux suspects soupçonnés d’avoir orchestré le pillage d’1MDB. En 2010 déjà, les trois hommes étaient photographiés côte à côte dans un stade sud-africain pendant la Coupe du monde de football, ou aperçus ensemble à l'occasion de fêtes fastueuses, avec jacuzzis de champagne, détaille Le Temps.
En Suisse, des voix s'élèvent pour que l'acteur rende son "argent sale". "Nous exigeons de l’acteur qu’il s’excuse et qu’il restitue l’argent perçu ayant été volé au peuple malaisien", martèle par exemple Lukas Straumann, directeur du Fonds bâlois Bruno Manser de défense de la forêt tropicale.