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Alexis Patri
Michel Cymes a co-écrit un livre intitulé "Sur l'amour" avec la psychologue Patricia Chalon. Celle qui se trouve être également son amie d'enfance raconte, au micro d'Anne Roumanoff, comment il était petit. Une analyse dans laquelle se reconnaît le médecin.
INTERVIEW

Ils se connaissent depuis l'enfance, bien avant de s'orienter tous les deux vers les métiers de la santé. Le médecin Michel Cymes et la psychologue Patricia Chalon, dont les pères étaient amis et associés, ont été les invités d'Anne Roumanoff. Patricia Chalon raconte l'enfant qu'a été Michel Cymes, entre grand timidité et volonté presque surnaturelle de devenir quelqu'un d'important.

"Aujourd'hui encore c'est un grand timide"

Très présent médiatiquement, Michel Cymes a, contre toute attente, été un petit garçon très réservé. "Il était très timide et il était très gentil", se souvient son amie d'enfance. "Surtout avec les filles", complète Michel Cymes. "Oui, tu étais timide avec les filles, mais aussi dans la vie en général", ajoute Patricia Chalon. "Je pense qu'il est timide encore aujourd'hui, simplement il fait bien semblant".

Malgré cette timidité, la psychologue a très tôt vu chez Michel Cymes l'envie de grande chose. "Il devait réussir. Il avait une mission", explique-t-elle de manière quasi mystique. "Il devait devenir quelqu'un d'important, et pas simplement dans le sens superficiel, mais quelqu'un qui réussit. Il avait une mission ancestrale à le faire."

Le poids de l'histoire familiale

Cette mystérieuse formulation fait en réalité référence à l'histoire familiale de Michel Cymes, que le médecin a en partie dévoilée dans son livre sur les médecins nazis, Hippocrate aux enfers. "Je t'écoute et j'ai l'impression d'avoir une analyse en direct sur Europe 1", blague-t-il à l'attention de son amie d'enfance.

"Dans ma génération, dont les grands-parents et les parents ont souffert à cause de la Shoah, on a probablement été impacté par quelque chose qui fait que l'on a eu envie de réussir. Je crois beaucoup dans la mémoire collective", explique-t-il, faisant référence à ce que la médecine a observé et retenu sous le nom d'épigénétique

Michel Cymes explique ainsi avoir d'avoir voulu réussir non pas pour lui, "mais d'abord pour rendre [s]es parents heureux". Il ajoute sur ce morceau de l'Histoire qui a marqué son enfance et sa trajectoire de vie : "Je voulais aussi qu'il y ait du prestige derrière ce que je faisais. J'aurais pu être avocat, j'aurais pu être autre chose, mais je suis assez lucide sur les raisons pour lesquelles je fais ce métier. Je voulais pratiquer la médecine pour aider les autres."

Le médecin finit en évoquant l'humour qui a fait son succès à la télévision. "J'ai toujours été comme ça dans la vie", explique-t-il. "Et dans mon travail de médecin, c'est venu parce que je me suis aperçu que ça permettait de rendre digestes des choses qui ne l'étaient pas forcément en médecine."