La carrière de Michel Drucker est exemplaire. Pourtant, en se penchant sur son parcours scolaire, rien ne le prédestinait à cela. "Je suis absolument fasciné d'avoir fait tout ce que j'ai fait alors qu'il fallait m'orienter vers une profession manuelle", a-t-il confié dans l'émission Hondelatte raconte sur Europe 1. D'après les "psychologues pour enfants de l'époque", il était "inapte à tout effort intellectuel".
"J'aurais dû passer les plus hauts diplômes !". Il a finalement réussi à prouver le contraire : "J’ai une très grande mémoire, j’ai passé mes diplômes de pilote d’hélicoptère, je pilote des avions… En ce moment je travaille sur un bimoteur. Je commence à piloter aux instruments, dans des conditions des commandants de bord. Comment avec cette mémoire-là, avec cette virtuosité intellectuelle, (…) je n’ai pas fait d’études ? Il faudra qu’on m’explique. J’aurais dû passer les plus hauts diplômes !".
Et d'après lui, les situations d'échecs scolaires ne viennent pas forcément des élèves. "Je pense qu’il n’y a pas seulement de mauvais élèves. Il y a de mauvais enseignants, il y a de mauvais pédagogues. Je n’ai pas rencontré le déclic avec quelqu’un qui m’a donné envie", a estimé Michel Drucker. Son "déclic" a fini par arriver, mais il avait "presque 20 ans".
"Je n'ai rien foutu" entre 8 et 18 ans. Avant cela, "rien ne (l)'intéressait" : "Je n’ai rien lu, je n’ai rien écouté, je n’ai rien foutu et j’ai rêvé, je jouais au foot, je courais les filles, j’écoutais la radio…". "Ne rien foutre entre l'âge de 8 ans et 18 ans… Cette décennie-là, il faut la rattraper ! (...) C’est un trou béant ! Je rame depuis des années pour combler ce trou de dix années." Aujourd'hui, son parcours parle pour lui.