Exécutrice testamentaire salariée de la société suisse d'Alain Delon, distribuant des produits de luxe en Asie, Anouchka Delon bénéficie de l'image de la fille chérie, contrairement à Anthony et Alain-Fabien, considérés comme deux enfants terribles comme le fut Alain Delon lui-même. "Et c'est vrai qu'on a du mal des fois à comprendre les enfants et qu'on ne s'aperçoit pas qu'un enfant, souvent, est malheureux parce qu'il est en quête d'affection, en quête de tendresse", disait l'acteur.
"Alain Delon n'était pas fait pour assumer une paternité"
Pour Bernard Pascuito, auteur de la biographie "Alain Delon, une vie aux aguets", cette situation peut s'expliquer par le vécu de l'acteur : "Alain Delon n'était pas fait pour assumer une paternité. Il a manqué d'un père. Je pense qu'il était déçu par l'un comme par l'autre. Ils n'étaient pas à la hauteur de ce qu'Alain Delon voulait pour sa progéniture. C'est-à-dire que Delon se sentait tellement proche de la perfection qu'il admettait mal que des enfants, nés de son sang, soient simplement des gens normaux".
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Deux fils, comédiens, eux aussi, mais vivants toujours dans l'ombre d'un père flamboyant. Nathalie Delon, la mère d'Anthony, évoqua, elle aussi, la déception de la légende du cinéma à l'égard de son premier fils. C'est aussi elle qui rapprocha les deux hommes, laissant pour mot d'adieu à Alain Delon : "Aime ton fils comme je l'aime. Oubliez vos différends".
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