Pourquoi Blake Lively porte-t-elle plainte contre Justin Baldoni ? Tout savoir sur l'affaire qui secoue Hollywood
Blake Lively a porté plainte vendredi contre Justin Baldoni, son partenaire à l'écran dans le film "Jamais plus". Elle l'accuse de harcèlement sexuel sur le tournage, et d'avoir lancé un plan de communication pour ternir son image au moment de la promotion du long-métrage. Europe 1 vous explique les contours de cette nouvelle affaire qui ébranle Hollywood.
On pensait la polémique passée et définitivement enterrée. Quatre mois après la promotion catastrophique du film Jamais plus (It ends with us), la relation entre les deux acteurs principaux Blake Lively et Justin Baldoni (également réalisateur du long-métrage) fait de nouveau la Une des médias américains. Mais l'affaire a cette fois-ci pris un tout autre tournant. Vendredi, Blake Lively a porté plainte contre son partenaire à l'écran. L'actrice de 37 ans accuse Justin Baldoni de l'avoir harcelée sexuellement sur le tournage, puis d'avoir orchestré une campagne de dénigrement à son encontre pendant la promotion du film. La plainte de Blake Lively vise également les producteurs Jamey Heath et Steve Sarowitz, leur studio Wayfarer et trois communicants.
Le New York Times, qui a consulté la plainte et lu des milliers d'e-mails et de SMS, raconte dans une enquête édifiante comment Justin Baldoni a élaboré un "plan à plusieurs niveaux" pour détruire la réputation de Blake Lively. L'acteur et son équipe ont fait appel à plusieurs communicants, dont Melissa Nathan, une experte en gestion de crise qui a travaillé pour Johnny Depp au moment de sa bataille judiciaire avec Amber Heard. En 2022, au moment du procès, l'actrice avait été la cible d'un déferlement de haine sur les réseaux sociaux alors que Johnny Depp était largement soutenu, y compris par les médias.
Pourquoi Justin Baldoni a-t-il lancé une campagne de dénigrement contre Blake Lively ?
Justin Baldoni a lancé son plan de communication après une réunion de crise au cours de laquelle Blake Lively, accompagnée de son mari Ryan Reynolds, a dénoncé son comportement déplacé sur le tournage de Jamais plus. L'actrice accuse Justin Baldoni d'avoir improvisé des baisers non consentis, et de lui avoir parlé de sa vie sexuelle à plusieurs reprises, notamment de rapports avec des partenaires dont il n'avait pas eu le consentement. Blake Lively reproche également au producteur Jamey Heath de lui avoir montré des vidéos de sa femme nue, et affirme que les deux hommes sont plusieurs fois entrés dans sa loge alors qu'elle était déshabillée, et parfois même en train d'allaiter.
Au printemps, Blake Lively a fait savoir à ses collègues que le comportement de Justin Baldoni et Jamey Heath s'était amélioré depuis la réunion de crise. L'actrice a obtenu plusieurs garanties, dont la présence d’un coordinateur d’intimité sur le plateau. Mais, comme le dévoile le New York Times, ses relations avec les deux hommes se sont envenimées à cause de différends artistiques. Alors que la sortie du film approchait, Blake Lively et d'autres membres du casting ont informé Sony et Wayfarer qu'ils ne feraient plus aucune apparition aux côtés de Justin Baldoni.
Début août, la machine est lancée : de nombreux contenus négatifs sur Blake Lively émergent sur les réseaux sociaux. L'actrice est accusée de ne pas prendre au sérieux le sujet des violences conjugales, central dans Jamais plus. Au cours de ses interviews, la star n'en a effectivement presque jamais parlé. Le New York Times révèle que Blake Lively a tout simplement suivi le plan de communication initial du film, qui demandait aux membres du casting de mettre l'accent sur son côté "inspirant" et d'embrasser son thème floral (le personnage joué par Blake Lively est fleuriste). Après avoir vu les critiques visant Blake Lively, Justin Baldoni a changé sa stratégie de communication en se présentant comme un fervent défenseur de la lutte contre les violences faites aux femmes.
Quel a été le rôle des communicants dans cette campagne de dénigrement ?
Comme le note le New York Times, l'influence des communicants de Justin Baldoni sur les articles de presse à charge contre Blake Lively est pour l'instant difficile à évaluer. Mais leur pouvoir de nuisance est indéniable. "Il veut sentir qu’elle peut être enterrée" aurait écrit un communicant du studio Wayfarer à Melissa Nathan début août. "Nous pouvons enterrer n'importe qui", lui aurait répondu la jeune femme qui a travaillé pour Johnny Depp.
L'agence WME, qui représente Justin Baldoni et Blake Lively, a choisi son camp en lâchant l'acteur juste après le dépôt de la plainte. Justin Baldoni, qui s'est toujours dit féministe, nie en bloc les accusations "complètement fausses" et "scandaleuses" de sa partenaire à l'écran. Son avocat Bryan Freedman assure qu'il a embauché des communicants de crise "en raison des multiples demandes et menaces formulées" par Blake Lively pendant le tournage. Selon lui, l'actrice s'en prend à son client pour se poser en victime et redorer son blason, entaché par ses propres comportements et prises de parole.
De son côté, Blake Lively espère que son action en justice "contribuera à lever le voile sur ces sinistres tactiques de représailles visant à nuire aux personnes qui dénoncent des comportements répréhensibles et à protéger les autres qui pourraient être ciblés", a-t-elle déclaré dans le New York Times.