La rivalité avec son frère William, l’enterrement de sa mère Diana, le désir de se réconcilier avec sa famille : voici un florilège des principales déclarations du prince Harry lors d’un entretien dimanche à la chaîne britannique ITV avant la publication officielle de son livre Le Suppléant.
Sur les raisons pour lesquelles il a écrit ce livre
Harry confie avoir subi "38 ans … de déformations et manipulations intentionnelles", ce qui l'a conduit à écrire ses mémoires qu'il a jugé "nécessaires" pour établir "des faits historiques". Mais rien "n'a été fait avec l'intention de blesser ou de faire du tort" à son père Charles III, son frère William ou sa famille. Il avait besoin de s'exprimer car "certains membres ont décidé de s'allier avec le diable pour réhabiliter leur image", à ses dépens et à ceux de sa famille.
Sur l'enterrement de sa mère
Harry évoque le jour des funérailles de sa mère Diana, en 1997, quand, âgé de 12 ans, il a marché derrière son cercueil.
"Le cliquetis des brides (…) les sabots frappant le béton et parfois… le gravier sous le pied et les cris de la foule", se souvient-il. "Mais sinon, le silence complet est quelque chose qui restera à jamais (gravé) dans ma mémoire". Il avoue n'avoir "pleuré qu'une seule fois, à son enterrement".
Sur la mort de Diana
Harry a dit avoir lu le dossier secret du gouvernement sur la mort de Diana, expurgé notamment par son secrétaire privé des photos de l'accident de voiture. Il explique avoir emprunté, à l'âge adulte, le tunnel du Pont de l'Alma, à Paris, où Diana a trouvé la mort. "Il y a beaucoup de choses qui restent inexpliquées", estime-t-il. "Mais on m'a déjà demandé si je voulais ouvrir (...) une autre enquête. Je n'en vois pas vraiment l'utilité à ce stade".
Sur sa relation avec son frère William
Harry parle de sa longue rivalité avec son frère William, comment, petits, ils avaient pour habitude de se battre, comment William l'ignorait à l'école et a même essayé de lui faire raser sa barbe avant son mariage avec Meghan.
Il accuse William d'avoir ensuite cru naïvement la manière dont les tabloïds britanniques dépeignaient Meghan, ce qui a donné lieu à une altercation physique entre les deux frères. Il raconte que William et Kate étaient pourtant fans de la série américaine Suits, dans laquelle Meghan tient le rôle principal.
Mais son frère et sa belle-sœur ne s'attendaient pas, selon lui, à ce qu'il ait une relation avec une actrice américaine métisse et divorcée. "Il y a eu beaucoup de stéréotypes" à son sujet qui ont "créé un obstacle" pour l'accueillir totalement dans la famille. William n'a cependant "jamais tenté de le dissuader d'épouser Meghan, mais il a exprimé des inquiétudes", précise Harry.
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Sur les allégations de racisme de la famille royale
Le duc de Sussex dément avoir, lui ou Meghan, accusé la famille royale de racisme lorsqu'un de ses membres s'était interrogé sur la couleur de peau de leur enfant à naître. Il parle plutôt de "préjugés inconscients" auxquels il faut s'attaquer. Un récent incident, au cours duquel une amie proche de la défunte reine Elizabeth II, Susan Hussey, a demandé à plusieurs reprises à une militante britannique noire, Ngozi Fulani, d'où elle était "réellement originaire" en est un exemple, affirme-t-il.
Ce qu'il entend réaliser
Harry assure croire "à 100%" qu'il peut se réconcilier avec sa famille ce qui pourrait avoir un "effet domino dans le monde entier". Mais il concède qu'il "ne pense pas que son père ou son frère liront le livre".
Sur l'avenir
Harry est maintenant "dans un bon état d'esprit" pour avoir une conversation délicate avec sa famille. "Cela a été dur, je ne vais pas mentir", a-t-il dit à propos des dernières années, mais "la réalité est que je n'ai jamais été aussi heureux".