Sabah Aib, Miss Nord-Pas-de-Calais, victime d'une «vague de haine raciste» : «Mon nom fait partie de mon identité»

Sabah Aib
Sabah Aib est victime d'une "vague de haine raciste" depuis son élection en tant que Miss Nord-Pas-de-Calais © Instagram
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Solène Delinger
Après avoir été élue Miss Nord-Pas-de-Calais samedi 19 octobre dernier, Sabah Aib, 18 ans, a reçu de nombreux messages haineux voire même racistes sur les réseaux sociaux. La jeune femme, candidate à l'élection de Miss France 2025, a répondu à ces attaques. 

Sabah Aib est très vite redescendue de son petit nuage après avoir été sacrée Miss Nord-Pas-de-Calais samedi 19 octobre dernier, à Lille. Depuis son élection, la jeune femme de 18 ans, d'origine algérienne du côté de son père et marocaine du côté de sa mère, est en effet la cible d'attaques racistes sur les réseaux sociaux. Profondément (et légitimement) blessée par ces commentaires, Sabah Aib a rapidement brisé le silence pour partager sa tristesse et remettre les choses au clair. 

"Mes origines ne définissent pas qui je suis", assure Sabah Aib

"Depuis que j'ai été élue Miss Nord-Pas-de-Calais, je fais face à une vague de haine raciste sur les réseaux sociaux en raison de mes origines. Mon nom fait partie de mon identité, et il n'a rien à voir avec ma nationalité" a-t-elle affirmé dans une story partagée sur son compte Instagram avant d’ajouter : "La France est un pays multiculturel, et avoir un nom qui vient d'ailleurs ne change en rien le fait que je sois française. Je suis née en France tout comme mes parents, nous nous considérons avant tout comme Français. Mes origines font partie de mon histoire, mais elles ne définissent pas qui je suis. Mon élection est une preuve que notre région est riche de diversité et de valeurs, et je suis fière de la représenter".

Ce n'est hélas pas la première fois qu'une Miss régionale est la cible d'attaques racistes sur les réseaux sociaux. Il y a quatre ans, April Benayoum, Miss Provence, avait reçu des messages antisémites le soir de la diffusion du concours de Miss France. Sept personnes (quatre femmes et trois hommes) avaient alors été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris à des amendes allant de 300 à 800 euros.