L'affaire Slimane a des répercussions sur la tournée de sa complice Vitaa. Ce mercredi soir, la chanteuse a invité l'interprète de Mon amour à la rejoindre sur la scène de l'Accor Arena, à Paris, pour interpréter un de leurs duos. En coulisses, la venue de l'artiste, visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel et agression sexuelle, a provoqué une véritable levée de boucliers.

"Hors de question de travailler pour lui"

Selon les informations du Parisien, les techniciens de Vitaa ont fait savoir qu'ils ne voulaient pas travailler pour Slimane. "On a signé pour Vitaa, pas pour Slimane. Notre métier est de mettre sur un piédestal un artiste sur scène et on ne veut pas mettre sur un piédestal un gars qui est visé par deux plaintes pour agression sexuelle et harcèlement sexuel qui plus est déposées par des collègues, parfois des amis", témoigne l'un d'entre d'eux dans les colonnes du quotidien. "Bien sûr, Slimane bénéficie de la présomption d’innocence, mais on connaît l’artiste et l’ambiance sur ses tournées. Hors de question de travailler pour lui". Mais Vitaa et son équipe n'auraient rien voulu entendre. 

"On a l'impresion de subir du harcèlement"

"Charlotte (le vrai prénom de Vitaa) nous fait culpabiliser. Elle ne comprend pas qu’on lui fasse ça alors qu’elle n’y est pour rien. Elle le vit comme une trahison. Elle dit que Slimane est comme son frère et que comme dans toute famille, on reste solidaire même si on ne cautionne pas toutes les conneries", raconte un technicien au Parisien.

Selon le quotidien, Marc Daniel, le directeur des productions de Play Two, filiale du groupe TF1, a appelé “les techniciens et les entreprises sous-traitantes pour leur mettre "un gros coup de pression" et les "menacer de poursuites juridiques" s’ils n'étaient pas à leur poste ce mercredi 4 décembre. “En principe, on devrait pouvoir exercer notre droit de retrait, mais on nous menace et nous sommes inquiets des répercussions”, déplore un technicien. 

Les techniciens ont, sous la contrainte, finalement accepté de monter le show. "Nous culpabilisons vis-à-vis de nos copains victimes de Slimane, dont nous sommes solidaires", confie l'un d'entre eux. "C’est pour cela que nous avons décidé de médiatiser notre conflit, nous qui sommes d’ordinaire extrêmement discrets. C’est la première fois de ma carrière que je vis ça. C’est dur. On a l’impression nous aussi de subir du harcèlement". C'est dans cette ambiance délétère que Vitaa donnera son concert ce soir à l'Accor Arena. La chanteuse parviendra-t-elle à sauver la face ?