Elias d'Imzalène condamné, une décision «claire et sans équivoque», estime l'avocate de l'Organisation juive européenne
Plus de trois mois après avoir appelé à l'Intifada dans les rues de Paris, Elias d'Imzalène, militant pro-palestinien, proche des cercles islamistes, a été condamné cet après-midi à cinq mois de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel de Paris l'a reconnu coupable de provocation publique à la haine.
Face à ses soutiens pro-palestiniens, keffieh autour du cou, en nombre dans la salle d'audience, Elias d'Imzalène fanfaronne, et fait le V de la victoire avec ses doigts. Pourtant, le militant pro-palestinien et fiché S, vient d'être condamné; une peine certes avec sursis.
"Cet appel à l'Intifada ne relève pas de la liberté d'expression"
Justice est rendue pour Maître Ouaknine-Melki, présidente de l'Organisation juive européenne. "Cette condamnation par la 17e chambre est une condamnation claire et sans équivoque. Les juges ne s'y sont pas trompés, les appels lancés par Monsieur d'Imzalène dans les rues de Paris sont bien des appels à la guerre civile".
"Cet appel à l'Intifada ne relève pas de la liberté d'expression, mais constitue un abus de cette liberté. En essayant encore une fois d'importer le conflit qui se déroule à plusieurs milliers de kilomètres de la France, ces propos exposent les citoyens français dans leur globalité, et peut-être plus encore ceux de confession juive, au danger de violence", ajoute l'avocate.
Elias d'Imzalène est également condamné à payer 10.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles. Le militant pro-palestinien a 10 jours pour faire appel de sa condamnation.