INFO EUROPE 1 – Cocaïne : le phénomène des «mules» guyanaises se déporte aux Antilles et au Brésil
Les narchomicides sont en baisse de 50% l'année dernière par rapport à 2023, pourtant le trafic de cocaïne ne s'est jamais aussi bien porté. La pression policière force les narcotrafiquants guyanais à s'organiser. Ces derniers recrutent des passagers qui se transforment en mules. Selon les informations d'Europe 1, ce phénomène touche largement les Antilles et le Brésil.
Sur les dix premiers mois de l'année dernière, 94 affaires de réseaux de passeurs en provenance des Antilles ont été recensés, contre 75 affaires en provenance de Guyane. Pour la première fois, le nombre de "mules" martiniquaises et guadeloupéennes dépasse celui des "mules" guyanaises.
De nouvelles routes s'ouvrent aux Antilles, mais aussi au Pérou et au Brésil
Signe d'une réorganisation du trafic de cocaïne pour échapper aux dispositifs des forces de l'ordre. Depuis octobre 2022, les policiers font des contrôles sur 100% des passagers à Cayenne. Résultat, de nouvelles routes s'ouvrent aux Antilles, mais aussi au Pérou et au Brésil.
En particulier depuis l'aéroport de São Paulo, où des gangs nigérians recrutent et préparent les "mules" sud-américaines à destination de la France. D'autres équipes nigérianes récupèrent ces passeurs de drogue à Roissy ou à Orly. Avant de revendre la drogue aux dealers des cités de la banlieue parisienne.
Selon les enquêteurs spécialisés, ces gangs peuvent revendre entre cinq et dix kilogrammes par semaine. À 60 euros le gramme de cocaïne, le chiffre d'affaires hebdomadaire est estimé entre 300.000 et 600.000 euros.