Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, une aubaine pour les services secrets français
Cela peut paraître surprenant mais sur la question de l’espionnage économique, le retour des Républicains à la tête des États-Unis est peut-être le signe d’une accalmie pour les services de renseignements français. Europe 1 vous explique pourquoi.
Un sujet diplomatiquement sensible. Alors que Donald Trump revient à la Maison Banche pour quatre années, les services de renseignements français vont étonnamment pouvoir souffler un peu. La raison ? L'espionnage économique.
Si les États-Unis sont des alliés et qu'officiellement, ils ne sont pas censés espionner ou contrevenir aux intérêts français, plusieurs éléments ont déjà semé le doute au sein des services secrets français. Il y a un an, la DGSI avait alerté les entreprises tricolores.
Une guerre juridique
Attention par exemple aux cabinets d’audit d’outre-Atlantique, qui utilisent parfois l’arme de l’extraterritorialité du droit pour piller les informations sensibles et le savoir-faire des sociétés françaises. Les Américains sont d'ailleurs des spécialistes de cette guerre juridique.
Mais avec l’arrivée au pouvoir des Républicains, la communauté du renseignement français s’attend à un reflux de cette prédation. "Traditionnellement, les Démocrates sont beaucoup plus proactifs dans l’espionnage à l’extérieur des frontières", décrypte un spécialiste du renseignement économique.
Plusieurs scandales sous la présidence d'Obama
Effectivement, c’est par exemple sous l’ère Obama que la chancelière allemande, Angela Merkel, avait été écoutée. C’est aussi sous la présidence démocrate que l’affaire de corruption d’un ingénieur Alstom avait éclaté, devenue symbole de cet affrontement économique entre la France et les États-Unis.
À l’inverse, "les Républicains se recentrent d’abord sur leur activité économique intérieure, avant d’envisager des projets de déstabilisation voire des intrusions dans des entreprises à l’étranger", poursuit cette source. La France n’est pas en reste. Robert Gates, l’ancien secrétaire à la Défense de Georges Bush et de Barack Obama, a récemment affirmé publiquement que la France était derrière la Chine, la nation la plus compétente en matière de vol de technologies.