Procès des viols de Mazan : «Une épreuve très difficile» pour Gisèle Pelicot qui «respecte» la décision de la cour
Pierre de Vilno
La cour criminelle de Vaucluse a rendu son verdict ce jeudi, après plus de quatre mois d'audience. Texte en main, Gisèle Pelicot, "très émue", s'est adressée à la foule présente.
La cour criminelle de Vaucluse a condamné Dominique Pelicot à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle et déclaré coupable l'ensemble de ses 50 coaccusés, jeudi matin à Avignon, clôturant ainsi quatre mois du procès des viols de Mazan, devenu symbole des violences faites aux femmes.
"Je pense à toutes les autres victimes non reconnues"
Texte en main, Gisèle Pelicot, "très émue", a pris la parole et a tout d'abord remercié ses enfants, ses petits-enfants avant de décrire le procès comme "une épreuve très difficile". "C'est aussi pour eux que j'ai mené ce combat. Je pense à toutes les autres familles touchées par ce drame et aux victimes non reconnues dont les histoires demeurent souvent dans l'ombre [...] Nous partageons le même combat", a-t-elle déclaré.
Elle a également remercié les journalistes, présents lors des audiences, "qui ont fidèlement retranscrit" ces moments, avec respect et dignité. Remerciant enfin l'Association d'aide aux victimes ainsi que ses avocats, Gisèle Pelicot n'a pas souhaité commenter les décisions de la cour criminelle de Vaucluse, qu'elle a simplement dit "respecter".
"J'ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès le 2 septembre dernier, que la société puisse se saisir des débats qui s'y sont tenus. J'ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, femme et homme, puisse vivre en harmonie, dans le respect et la compréhension mutuelle", a-t-elle conclu.