Sacha Houlié, député Renaissance et président de la Commission des Lois à l'Assemblée nationale, était l'invité d'Europe Matin mardi. 3:10
  • Copié
Laura Laplaud , modifié à
Au lendemain de la journée de mobilisation intersyndicale du 1er-Mai, émaillée de violences contre les forces de l'ordre, Sacha Houlié, député Renaissance, président de la Commission des Lois à l'Assemblée nationale, était l'invité d'Europe Matin mardi.

La journée de mobilisation intersyndicale ce lundi 1er-Mai a été émaillée de violences à Paris et dans d'autres villes du pays. Dans la capitale, près de 3.000 casseurs s'en sont pris systématiquement aux forces de l'ordre. 406 policiers et gendarmes ont été blessés en France, a annoncé ce mardi matin le ministre de l'Intérieur. Gérald Darmanin a aussi dénoncé ceux qui étaient là pour "tuer du flic" et a annoncé l'interpellation de 540 personnes.

"Je voudrais tirer mon chapeau et adresser toutes mes félicitations et mon soutien à ces policiers qui ont assuré l'ordre public avec un grand professionnalisme, avec tous les dangers que ça comporte", a déclaré le député Renaissance Sacha Houlié, invité d'Europe Matin mardi.

 

Le député a aussi répondu aux critiques émises par le conseil des droits de l’homme de l’ONU concernant l’état des droits humains et le maintien de l'ordre en France. "Il faut regarder d'où elles viennent ces critiques. Quand ce sont des pays comme l'Iran, la Chine, la Russie, le Venezuela, on peut parfois douter de leur pertinence. On peut aussi regarder ce qui se passe. J'irai à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour nous rendre compte. Je sais que lorsqu'il y a des débordements, des enquêtes sont conduites, et elles donnent lieu à des sanctions", a-t-il indiqué.

"Nous avons ensemble un rôle extrêmement important qui est de crédibiliser notre action démocratique, qui est de montrer que nous pouvons agir en dehors du bruit, la fureur, de façon très utile pour nos concitoyens", a ajouté le président de la Commission des Lois à l'Assemblée nationale.

"Il y a aujourd'hui, un courage qui nous coûte en termes de popularité"

À l'heure actuelle, l'apaisement souhaité par Emmanuel Macron ne se profile pas. La cote de popularité du chef de l'État a chuté pour atteindre 26%, son niveau le plus bas, selon un sondage BVA pour RTL. "Il y a aujourd'hui un courage qui nous coûte en termes de popularité sur le plan national, c'est la réforme des retraites. Lorsque vous demandez un effort de deux ans supplémentaire à beaucoup de personnes, même si quatre Français sur dix partiront plus tôt, nous le répétons à nouveau, même si des mécanismes de pénibilité sont à l'œuvre, c'est un effort qui ne vous rend pas populaire", a conclu Sacha Houlié.