2017 : à Carcassonne, Hollande (presque) en campagne

François Hollande lors de son meeting à Carcassonne.
François Hollande lors de son meeting à Carcassonne. © PASCAL PAVANI / AFP
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avec David Doukhan , modifié à
Le chef de l'Etat a prononcé un discours très offensif à Carcassonne, mardi soir. Et promis des lendemains meilleurs.

2017, c'est déjà demain. Et une campagne, ça se prépare. Mardi soir, à Carcassonne, François Hollande a donc tenu un long discours à fortes connotations pré-électorales, partagé entre bilan et perspectives. Les mauvais sondages, les critiques venues de son camp et les assauts de Nicolas Sarkozy, qui le traite de "poids mort pour la France", n'ont en rien entamé sa détermination, bien au contraire.

Un bilan positif, selon lui. Devant une salle pleine à craquer, remplie d'élus locaux de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon globalement acquise à sa cause, le chef de l'Etat, pendant plus d'une heure, a d'abord défendu son bilan avec force. "Qui peut nier que depuis trois ans, pour l'Europe et pour la France, il y ait eu un certain nombre d'avancées ?", a-t-il lancé, avant d'assurer que "la lutte contre la fraude fiscale, l'évasion fiscale, l'optimisation fiscale, les paradis fiscaux, a largement progressé". Les taux d'intérêt ? "Ils n'ont jamais été aussi faibles"."Depuis trois ans, j'ai fait des choix, tout pour l'emploi, tout pour la jeunesse, tout pour l'avenir", a-t-il poursuivi. Voilà pour le coup d'œil dans le rétro.

Puis François Hollande a tenté de se projeter dans l’avenir en promettant des jours meilleurs. En ce qui concerne la réduction du déficit budgétaire, "les 3%, nous les aurons, par rapport à la richesse nationale, d'ici 2017 et peut-être même avant, au rythme qui est le nôtre. Nous laisserons donc un pays qui n'aura pas à s'endetter encore au-delà de ses capacités", a-t-il promis.

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"Je suis fidèle à mes engagements". Un discours de campagne donc, avec deux anaphores comme les adorait le candidat d’il y a 3 ans. Autre signe : François Hollande a rappelé un des moments emblématiques de sa précédente campagne : le discours du Bourget,  où il avait dénoncé son "adversaire, la finance" "Je me souviens des paroles que j'ai prononcées au Bourget, c'était en janvier 2012", a-t-il rappelé avant de se citer: "après les réformes de structures, après les réformes d'urgence, disais-je à cette époque, nous pourrons redistribuer ce que nous avons créé". "Je suis fidèle à mes engagements", a-t-il enchaîné en rappelant les premières baisses d'impôts déjà annoncées, après l'effort fiscal demandé aux Français au début du quinquennat.

Avec ce discours fleuve, le chef de l'Etat fait d’une pierre deux coups : il se lance dans un long périple de reconquête de son électorat et nie en même temps la critique la plus récurrente de la part des frondeurs, celle d’avoir trahi le discours du Bourget. Loin d'être anodin alors que le congrès du PS débute jeudi et que l'enjeu, pour lui, est justement de limiter au maximum le score des frondeurs.