La liste continue de s'allonger. Jeudi matin, le député Éric Ciotti est venu grossir les rangs des candidats à la primaire de la droite, qui doit en théorie se dérouler cet automne. Une autre personnalité de ce bord politique devrait se déclarer, jeudi soir : Michel Barnier, qui mise sur son expérience européenne, dans le dossier du Brexit, pour s'imposer comme l'homme capable de qualifier la droite au second tour de l'élection présidentielle. Pour Damien Abad, patron des députés Les Républicains, cette multiplication des candidatures est d'abord "la preuve d'une vraie richesse politique", affirme-t-il sur Europe 1, jeudi soir.
"Marque de vitalité"
Pour le président du groupe LR de l'Assemblée nationale, invité de Sébastien Guyot, cette multitude de projets "montre que la droite a des talents" pour l'élection présidentielle, qui doit se tenir en avril prochain. Philippe Juvin, Éric Ciotti, Valérie Pécresse et très probablement Michel Barnier sont candidats à la primaire de la droite, tandis que Xavier Bertrand martèle qu'il veut porter sa candidature en dehors d'un système de primaire.
Pourtant, le parlementaire met en garde contre une stratégie de morcellement des forces à droite. "Aujourd'hui, c'est une marque de vitalité. Il ne faut pas que, demain, ça devienne un danger", prévient-il. "Pour cela, il faut des règles du jeu claires et que chacun ait parfaitement conscience qu'à la fin, il ne doit en rester qu'un ou qu'une, le mieux placé."
Le spectre de la division
Car si la droite se divisait dans ce processus, qui doit encore être défini, la perspective d'une qualification au second tour en avril prochain s'éloignerait. "Deux candidatures, c'est la mort assurée de la droite à l'élection présidentielle", alerte-t-il. "Je suis certain qu'il n'y aura qu'une candidature à la fin." Pour la droite, plus encore que pour LREM ou le RN, l'automne qui vient doit être celui de la clarification.