5 décembre : Muriel Pénicaud "demande aux employeurs d’être compréhensifs" avec les salariés qui ne pourront pas se rendre au travail
Au micro du "Grand Rendez-vous", sur Europe 1, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a tenu à rappeler que le télétravail était "un droit", susceptible d'être utilisé par les salariés qui seront empêchés de se rendre sur leur lieu de travail pendant la grève des transports le 5 décembre.
La France s’attend à une journée dure le 5 décembre, alors que plusieurs syndicats dans les transports, notamment à la SNCF et à la RATP, appelle à une grève contre la réforme des retraites . "Il va y avoir beaucoup de mobilisation le 5, c’est sûr", a reconnu dimanche, au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1 , Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.
Anticipant les difficultés dans les trains et les métros ce jour-là, cette responsable gouvernementale demande donc aux employeurs de faire preuve d’indulgence vis-à-vis des salariés qui pourraient être empêchés de se rendre sur leur lieu de travail. "Il ne faut pas demander aux gens de faire des acrobaties, de passer quatre ou six heures dans les transports. Je demande aux employeurs d’être compréhensifs là-dessus", déclare-t-elle. Et de rappeler que "depuis les ordonnances travail, le télétravail est un droit."
"Il y a des formes de travail à distance, il ne faut pas demander aux gens, ce jour-là, de faire l’impossible", répète Muriel Pénicaud.
"Dans toute réforme il y a une anxiété et il faut l’entendre"
Concernant la mobilisation en elle-même, la ministre tient à rappeler que la réforme n’a pas encore été présentée. "L’objet de la mobilisation du 5 n’est pas la réforme des retraites , puisque nous ne l’avons pas encore annoncée", dénonce-t-elle. "Il y a des gens qui sont anxieux, dans toute réforme il y a une anxiété et il faut l’entendre", concède néanmoins la ministre. "Il est normal que la réforme des retraites soit celle qui crée le plus d’actions [depuis le début du quinquennat, ndlr], car elle concerne à la fois les jeunes qui ont 20 ans et les actifs. Il est logique qu’une reforme de très long terme créé des interrogations", conclut-elle.