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L'Assemblée nationale commencera à discuter lundi soir du projet de budget du gouvernement de Michel Barnier qui prévoit un effort de 60 milliards d'euros. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a énuméré ses propositions pour faire des économies et n'a pas exclu de voter une motion de censure contre le gouvernement.

"Ce budget, il n'a ni cap ni cohérence" : alors que commence dans l'hémicycle ce lundi soir l'examen de la partie "recettes" d'un budget de l'Etat 2025 à 60 milliards d'économies, Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), invité de La Grande interview Europe 1-CNews, a énuméré ses propositions pour faire des économies. L'une d'entre elles vise les opérateurs et les agences de l’État qui coûteraient 80 milliards d'euros par an.

"Des agences [..] utilisées pour recaser les amis du pouvoir"

"80 milliards d'euros par an pour des agences gouvernementales, pour des commissions, pour des organismes publics en tout genre dont on sait qu'une très grande partie sont aussi utilisés pour recaser les amis du pouvoir, les gens qui sont défaits aux élections. Je pense qu'il y a là énormément d'économies à faire", a suggéré le président du RN au micro d'Europe 1.

Une agence d'État est une forme d'organisation administrative. "Elle est une structure autonome et opérationnelle qui met en place une politique publique pour le compte de l'État. Elle assure notamment des missions administrative, d'expertise, de financement, de prestation de services", détaille la Direction de l'information légale et administrative. 

 

Le RN n'exclut pas la censure

A 21h30, le coup d'envoi des débats sera lancé, avec dans son ombre la possibilité d'une censure du Rassemblement national. "Si des lignes rouges étaient franchies, bien sûr que le gouvernement s'exposerait à une censure de notre part. Ce budget, il n'a ni cap ni cohérence. Il fragilise à la fois les épargnants, la France du travail et les entreprises", a assuré Jordan Bardella.

Parmi les autres mesures pour faire des économies, le président du RN a déclaré souhaiter "mettre en œuvre la carte vitale biométrique pour limiter le nombre de fausse carte vitale en circulation" et ainsi réduire le poids de la fraude sociale. En septembre dernier, un rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFPS) évaluait la fraude sociale à 13 milliards d’euros par an.