Après plusieurs jours de silence, Valérie Pécresse, la chef de file de l'UMP pour les régionales en Ile-de-France, avait assuré lundi qu'elle condamnerait les accusations portées par des élus de son parti contre Ali Soumaré, la tête de liste PS dans le Val-d'Oise, si celles-ci se révélaient fausses. Elle est passée aux actes mardi.
"Au vu des déclarations faites par le procureur de la République de Pontoise", Valérie Pécresse a indiqué dans un communiqué qu’elle condamnait "l'initiative de Francis Delattre [le maire UMP de Franconville, NDLR] qui a conduit à évoquer à l'égard d'Ali Soumaré une condamnation prescrite, ainsi qu'à lui imputer la condamnation d'un homonyme". La secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur dit par ailleurs "regretter cette démarche qui ne correspond ni à sa conception de la politique, ni à ses valeurs".
Des critiques s’étaient fait entendre au cours des dernières heures au sein même de l’UMP. Parmi les plus virulents, Eric Raoult. Le député UMP de Seine-Saint-Denis, s'en était pris à Mme Pécresse, en fustigeant "une campagne amateur" de son parti dans la région, où il n'y a selon lui "pas de patronne". Invité sur Europe 1 mardi soir, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, avait lui refusé de commenter directement l’affaire.
Mais l’affaire va-t-elle s’en arrêter là sur un plan politique ? Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a affirmé mardi que des élus UMP du Val-d'Oise et Valérie Pécresse devaient tous s’excuser. Le président sortant d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a également estimé que sa rivale UMP devait faire des "excuses publiques".