La direction de la protection civile d'Alger a affirmé samedi que le député du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Tahar Besbas, présenté par l'opposition comme grièvement blessé pendant la marche avortée d'Alger, n'avait "absolument rien". Il s'est inscrit en faux contre le témoignage notamment d'un médecin qui l'a vu à l'hôpital blessé et brièvement plongé dans le coma. M. Besbas, "50 ans, a été pris d'un malaise, certainement dû à la fatique et à l'hypertension. Notre équipe médicale l'a ausculté il n'avait rien du tout", a indiqué un haut responsable de la protection civile dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
Mais le Dr Rafik Hassani, un réanimateur qui se trouvait à ses côtés à l'hôpital, s'est insurgé contre cette version. "Moi, je l'ai vu inconscient avec des traumatismes multiples", a-t-il déclaré à l'AFP. Rectifiant une première version de l'incident avec plusieurs témoignages concordants, le médecin a indiqué que Tahar Besbas "a été réellement tabassé par les policiers. Il a reçu un coup de matraque dans le plexus et est tombé à terre". "Là, il a été roué de coups de pieds par les policiers", a-t-il ajouté. Un journaliste de l'AFP a pu constater la gravité des blessures du député.