"Il faut expliquer aux jeunes que liberté doit rimer avec responsabilité" : c’est le message qu’a voulu délivrer Marc-Philippe Daubresse, invité vendredi d’Europe 1 Soir. Alors que plusieurs élus locaux ont plaidé pour l’interdiction des "apéros géants" organisés via Facebook, le ministre de la Jeunesse a pris le contre-pied, déclarant : "Il faut mettre le paquet sur des mesures de prévention".
Interdire "ne va pas régler le problème"
Marc-Philippe Daubresse n’a pas totalement écarté la possibilité d’interdire certains rassemblements, notamment quand ils s’annoncent particulièrement importants, comme cela pourrait être le cas à Paris à la fin du mois de mai. Mais "ce n’est pas seulement dans l’interdiction qu’on va régler le problème", a prévenu le ministre. "Une mesure d’interdiction, encore faut-il la faire appliquer", a-t-il ajouté.
Sa solution ? "Traiter les causes et pas seulement les conséquences". Pour Marc-Philippe Daubresse, certains jeunes profitent de ces apéros géants pour "exprimer parfois leur mal-être, ce qui abouti à ces fameux apéro géants qui peuvent dégénérer, aboutir à des beuveries".
Eviter les amalgames
D’ailleurs, pour Marc-Philippe Daubresse, il faut dissocier la mort d’un jeune homme de 21 ans à Nantes de l’organisation d’apéros géants via Facebook. "C’est toujours le drame de la France de sur-dramatiser", a-t-il analysé.
Au final, le ministre de la Jeunesse en a appelé à une "position équilibrée". "On ne peut pas dire ‘on va interdire purement et simplement tout ça’ et on aura régler le problème. Mais on ne peut pas non plus dire ‘il y a de nouvelles formes d’expression’, faites ce que vous voulez, tout va bien, débrouillez vous entre vous". Marc-Philippe Daubresse a plaidé pour "un peu d’éducation à la citoyenneté".