Il est "hors de question" que l'armée intervienne dans les cités sensibles de Marseille, où se multiplient les règlements de comptes, a réagi jeudi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. "Il est hors de question que l'armée puisse répondre à ces drames et à ces crimes. Il n'y a pas d'ennemi intérieur" à Marseille, a assuré devant la presse Manuel Valls, qui a prôné "une réponse globale, en profondeur et particulièrement forte" à la criminalité.
Ce dernier répondait à Samia Ghali, sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements,qui a appelé de ses voeux une intervention des militaires dans les cités où le trafic de drogue domine. "Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir", a affirmé l'élue dans le journal La Provence.