Martine Aubry est (un peu) sortie de sa réserve. Au micro de Patrick Roger, dimanche sur Europe 1, la maire de Lille a implicitement critiqué la politique menée par l'exécutif. "Je ferai des propositions dans les semaines qui viennent, notamment sur la politique économique", a annoncé la maire de Lille. "Il y a des inflexions à faire dans la politique économique pour que la croissance revienne. Il faut réduire les déficits sans casser la croissance"
Martine Aubry a ainsi évoqué l'aide aux entreprises "qui en ont besoin : les artisans, les commerçants, les PME, les entreprises qui sont soumises à la concurrence internationale sans casser la demande". A l'inverse, "on n'a pas besoin d'aider les banques, par exemple, qui, elles, ne sont pas dans la concurrence internationale", a-t-elle poursuivi. "On n'a pas besoin non plus d'aider les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation".
Interrogée sur le vote de confiance à l'Assemblée nationale, le 16 septembre prochain, Martine Aubry a botté en touche : "je ne suis pas députée", a-t-elle répondu.
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Valls : "c'est quoi un infléchissement ?" De quoi titiller sérieusement Manuel Valls, qui lui a répondu en marge d'un déplacement à Bologne, en Italie, dimanche. "Il faut faire des réformes mais nous ne faisons pas d'austérité", a rétorqué le Premier ministre devant la presse. "Martine Aubry, comme chacun le sait parfaitement, a bénéficié d'enseignants en plus, de policiers en plus à Lille. C'est ça l'austérité ? c'est quoi un infléchissement ?", a-t-il lancé.
"Ce que j'attends des socialistes (...) c'est de faire corps, nos divisions, elles minent", a ajouté Manuel Valls. Selon lui, les Français "attendent un gouvernement fort, soutenu par un parti qui s'engage".
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