Martine Aubry, première secrétaire du PS, a estimé lundi à propos de l'annonce par l'Allemagne d'une sortie du nucléaire en 2022 que la "méthode (était) à suivre". "Mme Merkel a pris le problème à bras-le-corps. Elle n'a pas pris une position comme si Fukushima n'existait pas", a-t-elle déclaré à la presse à son arrivée aux Lilas pour une réunion consacrée au projet.
"Nous avons dit 'Il y a un avant, il y a un après'. Elle a réuni des scientifiques, des experts, elle a porté un débat avec l'ensemble du pays, après que les experts se soient exprimés", a affirmé la patronne du PS, faisant valoir qu'il y avait 17 centrales en Allemagne alors que la France en "a une cinquantaine". "Les socialistes ont pris une décision commune de sortir de la dépendance du nucléaire et du pétrole et nous pensons qu'au lieu de faire comme le président, de faire comme si rien ne s'était passé, nous pensons qu'il faut discuter rapidement avec les experts, les scientifiques", a-t-elle affirmé.
"Nous, nous disons : foncer sur les énergies renouvelables, travailler avec les experts et les scientifiques pour voir dans combien de temps nous pouvons arriver à produire suffisamment pour notre propre indépendance et il faut continuer le travail sur le danger de certaines centrales, parce que j'ai l'impression qu'aujourd'hui, on a laissé cela un peu sous le boisseau".