L’INFO. Patrick Mennucci peut se frotter les mains. Le candidat socialiste à la mairie de Marseille sait mieux que quiconque à quel point l’insécurité sera un des éléments clé de la campagne municipale à venir. La venue du Premier ministre sur ses terres, accompagné de cinq ministres, l’a comblé. Jean-Marc Ayrault a en effet annoncé, vendredi, l'arrivée de 80 policiers supplémentaires au début de l'année 2014. Et confirmé une aide de trois milliards d'euros pour développer les transports phocéens.
Des renforts policiers début 2014. Cette décision de muscler les effectifs a permis à Jean-Marc Ayrault de juger qu'en matière de sécurité, "l'Etat a tenu parole". "Au total, en un an et demi, nous aurons recréé les postes de policiers et de gendarmes supprimés par le gouvernement précédent", a-t-il estimé, se félicitant que "ces moyens considérables commencent à produire leurs effets". "407 postes de policiers et de gendarmes supplémentaires ont été affectés à Marseille pour la police judiciaire, et pour la sécurité publique, dans les quartiers, mais aussi autour du port", a-t-il assuré.
Et le Premier ministre, alors que son gouvernement est taxé de laxiste par l’opposition, de s’enorgueillir des résultats déjà obtenus : "c'est un fait nouveau mais incontestable que les faits de délinquance ont commencé à baisser depuis le début de l'année 2013", a jugé Jean-Marc Ayrault, pointant "2.000 vols avec violence en moins, 500 cambriolages de moins et trois fois moins d'homicides ou tentatives d'homicides". Et de répéter, en guise de conclusion : "les faits sont là : pour la première fois, une baisse de la délinquance est aujourd'hui amorcée".
Un plan de développement des transports. Outre la sécurité, un autre problème gangrène Marseille. En mobilisant des minibus pour conduire les électeurs aux urnes lors du premier tour de la primaire socialiste, Samia Ghali avait mis en lumière les problèmes de transports rencontrés par nombre de Marseillais. Le gouvernement en a tenu compte. Jean-Marc Ayrault a ainsi dévoilé vendredi une série de mesures d'urgence d'un montant de trois milliards d'euros pour les transports à Marseille, dont 2,5 milliards pour le vaste chantier de rénovation de la gare Saint-Charles. Ce projet de gare souterraine inclut la prolongation du métro marseillais vers les quartiers nord, a précisé le Premier ministre.
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Par ailleurs, plus d'1,2 milliards d'euros seront consacrés à la rénovation de l'infrastructure de transports, avec notamment le doublement de la ligne ferroviaire entre Aix-en-Provence et Marseille, estimé à 172 millions d'euros. "Nous devons réconcilier la ville mais pour cela nous avons besoin d'un énorme effort sur les transports", a lancé Jean-Marc Ayrault lors de son discours. "Relier les quartiers, c'est désenclaver les territoires, c'est rendre la ville accessible à tous, c'est élargir l'horizon des habitants".