Le conseil général du Tarn a tranché. Il a opté vendredi pour un projet de barrage réduit sur le site de Sivens, destiné à remplacer la version initialement prévue, mais écartée par le gouvernement, à la suite du décès du manifestant écologiste Rémi Fraisse, en octobre.
Très large majorité. Les élus ont voté par 43 voix sur 46 en faveur de la résolution proposée par le président socialiste du conseil général, Thierry Carcenac, de faire le choix d'une "retenue d'eau redimensionnée" sur la zone du projet initial.
Le conseil général a opté pour la solution d'un réservoir réduit sur le site de Sivens, de préférence situé 330 mètres en amont du projet initial. Il a écarté l'autre solution proposée par les experts, jugée plus coûteuse et plus longue à mettre en œuvre, un ensemble de trois retenues latérales ou collinaires dont une à Sivens, et les deux autres à proximité.
Les élus accèdent ainsi à des demandes répétées de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qui avait insisté sur le "surdimensionnement" du projet d'1,5 million de m3, mais ils ne donnent pas d'indication sur la réduction de volume de la retenue.
Le conseil général veut l'expulsion des zadistes. L'exécutif départemental a par ailleurs exigé de l'Etat qu'il procède "sans délai à l'expulsion" des zadistes qui occupent le site. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le président de la FNSEA, Xavier Beulin, avaient auparavant appelé au calme sur la zone de Sivens, où la tension est très vive entre les agriculteurs et les opposants au projet de barrage.
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