L'INFO. La situation reste toujours très tendue sur le site du barrage de Sivens. Les élus du Tarn vont se prononcer vendredi sur les projets alternatifs. Et sur place, le ton monte. Les agriculteurs, qui bloquaient depuis lundi les deux principales entrées de la ZAD, ont même pénétré sur le site, jeudi, obligeant les gendarmes à intervenir. Selon les informations d'Europe 1, après avoir joué l’apaisement, le gouvernement veut désormais passer à l’action.
Une mobilisation qui baisse. Au somment de l’Etat, la détermination est en effet totale. En coulisses, les commentaires sont sans ambigüité sur les "zadistes", assimilés à des militants activistes et violents et non à des écologistes. La marche de solidarité avec les assiégés, qui est partie mercredi de Toulouse, a été suivie de près part le gouvernement, rassuré par la faible mobilisation. Une preuve qu’au delà de la zone, le sujet n'enflamme pas grand monde.
Les écolos ont lâché la barre. Officiellement, ce sont les élus du Tarn qui vont se prononcer sur l'avenir du projet Officieusement, le gouvernement connaît déjà le fin mot de l’histoire : abandon du projet initial et vote en faveur d’une nouvelle retenue d’eau de moindre envergure, qui épargne plus de la moitié des zones humides. Sur le terrain, les responsables des syndicats agricoles appellent leurs troupes au calme, car ils sont conscients qu’un nouvel incident conduirait une nouvelle fois à reporter le projet. D’ailleurs, selon des proches du dossier, le ministère de l’Intérieur imagine une évacuation de la zone très vite après le vote du nouveau projet, dès la semaine prochaine.
Du côté des écologistes, certains regrettent que le gouvernement veuille passer en force à quelques jours des élections départementales. Alors on fait des communiqués pour appeler au calme. Mais c'est à peu près tout.
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