Olivier Besancenot a apporté sa voix mercredi au concert de critiques qui ont suivi l’assaut de l’armée israélienne sur la flottille pour la paix, à destination de Gaza. "Il s’agit d’un crime ignoble sur un projet humanitaire et militant de lever le blocus de Gaza qui est imposé depuis des années", a lancé le leader du NPA mercredi matin sur Europe 1.
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"Les faits sont là"
Le porte-parole du nouveau parti anticapitaliste (NPA) a présenté l’opération comme une "flottille désarmée, pacifiste, non-violente, qui consistait à soulever un problème politique, qui est de taille. Ce problème est de savoir si on laisse des résolutions, votées à maintes et maintes reprises par la communauté internationale, jamais appliquées." Israël se défend pourtant en indiquant que ses soldats ont été attaqués. "Il y a un côté indécent à présenter cette flottille comme une flottille de guerre. Les faits sont là. S’il y a une indignation aussi massive, c’est pas un hasard."
"La balle est dans le camp des puissances occidentales", a poursuivi Olivier Besancenot. "On est en droit d’attendre autre chose que des vraies-fausses protestations, des larmoiements. On attend que la communauté internationale, la France en tête, utilise ses moyens de pressions politique, financier, économique pour imposer au gouvernement israélien l’application des résolutions internationales."
"Israël a fait monter le Hamas"
Pour le leader extrémiste, l’Union européenne doit tout simplement changer d’approche. "A chaque fois que l’UE parle de la question d’Israël, c’est pour rehausser les accords commerciaux. Il faudrait faire exactement l’inverse. Il y aurait en quelques jours la résolution de pas mal de problèmes, notamment le blocus de Gaza", a-t-il estimé. "Notre responsabilité c’est d’organiser la solidarité en France pour faire pression sur notre propre gouvernement."
Pour justifier son blocus sur Gaza, Israël évoque la présence du Hamas à la tête du territoire. "Au début des années 1980, c’est Israël qui a tout fait pour faire monter le Hamas et pour contrecarrer l’autorité palestinienne à l’époque, pour contrecarrer l’OLP, pour contrecarrer les organisations laïques, progressistes de l’OLP , et pour faire monter les organisations les plus dures, les plus intégristes", a répliqué Olivier Besancenot. Et de conclure, sur la situation sur place : "ce n’est pas un conflit entre les juifs et les musulmans, c’est une guerre d’occupation militaire."