Florence Woerth est au cœur de la polémique depuis la révélation, mercredi dernier par le site Mediapart, d’enregistrements pirates qui suggèrent de possibles fraudes fiscales dans la gestion de la fortune de Liliane Bettencourt, l'héritière milliardaire de L'Oréal. Car la femme d’Eric Woerth, ancien ministre du Budget, travaillait depuis 2007 dans la société gérant la fortune et l’optimisation fiscale de Liliane Bettencourt.
Après les attaques de l’opposition, notamment celles d’Arnaud Montebourg, puis l’irruption de l’affaire à l’Assemblée nationale mardi, Florence Woerth a décidé de sortir du silence, sur Europe 1. Elle confirme au passage sa démission.
"Les révélations ne m’autorisent plus à rester", confie-t-elle à Marc-Olivier Fogiel :
Mais Florence Woerth assure ne pas avoir été au courant d'une éventuelle fraude fiscale. "Tous les comptes de Madame (Bettencourt) ne sont en aucun cas sous l'autorité de l'équipe de gestion et donc nous n'avons aucune chance d'avoir communication d'évènements liés à ces comptes, donc je l'ai appris comme tout le monde", certifie-t-elle.
La "calomnie" fait "toujours mal"
Cette affaire peut-elle fragiliser Eric Woerth, son mari aujourd'hui en charge de la réforme sensible des retraites en tant que ministre du Travail ? "Pas du tout", répond Florence Woerth, avant d'ajouter : "On ne peut être fragilisé sur des choses sans fondement, des choses fausses". Mais la "calomnie est toujours ce qu'elle est, elle fait toujours mal quand on la reçoit", reconnaît-elle.
Quant à l'avenir professionnel de Florence Woerth, il semble incertain. "Je ne sais même plus dans quel secteur je peux aujourd’hui éviter à mon mari et à moi-même de telles difficultés", explique-t-elle.