"Comme toujours avant la présidentielle, il y a un certain nombre de boules puantes, c'est classique, ça ne surprend personne, ce n'est pas pour autant que c'est avéré". Nicolas Sarkozy a tenté de balayer mardi sur Canal Plus les accusations de financement illégal, par la famille Bettencourt, qui portent sur sa campagne présidentielle de 2007.
"Je voudrais dire une chose sur les comptes de ma campagne de 2007. Ils n'ont été contestés par personne. La commission des comptes de campagne a certifié ces comptes en disant ‘il n'y a pas un centime dont on se demande d'où il vient, il n'y a pas une dépense dont on se demande par qui elle a été financée’", a martelé le candidat de l'UMP.
" Ces comptes de ma campagne de 2007 sont tellement exacts que personne n'y a trouvé à redire, il n'y a pas eu un contentieux. C'est d'ailleurs une des premières fois parce qu'en général, la campagne de M. Balladur, la campagne de M. Chirac, campagne des uns, campagne des autres...", a-t-il également relevé.
Une rencontre avec André Bettencourt ? "Bien sûr"
En revanche, Nicolas Sarkozy a admis qu’il avait pu rencontrer André Bettencourt, le mari de Liliane, en février 2007, donc avant le premier tour, comme l’affirme L’Express. "Sur André Bettencourt, j'étais vingt ans maire de Neuilly, ils habitaient Neuilly, il a été sénateur pendant que j'étais député, il était dans la majorité, la même que la mienne. M. Bettencourt c'était un délinquant ? Ce pauvre homme qui est mort depuis des années", a réagi le président sortant. "la question c'est : ‘est-ce que vous auriez pu rencontrer André Bettencourt ?’ Bien sûr. Quel est le problème, quelle est l'histoire, quelle est l'information ?", a-t-il conclu.
D'autres indices révélés ces derniers jours par la presse mettent en lumière des coïncidences de dates qui seraient cohérentes avec un financement illicite de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007, comme deux rapatriements de fonds de 400.000 euros en liquide depuis les comptes suisses de Liliane Bettencourt en février et avril 2007. Les protagonistes, notamment l'ancien trésorier de l'UMP, Eric Woerth ou l'ancien homme de confiance de l’héritière de L’Oréal, Patrice de Maistre, incarcéré depuis le 23 mars, n'ont jamais reconnu un tel financement.