Charlie Hebdo : Jean-Marie Le Pen rejette l'union nationale

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Le président d'honneur du FN estime que les dirigeants sont responsables des attentats terroristes. Sa fille, elle, réclame un référendum sur la peine de mort.

L'INFO. Dès l'annonce de l'attentat qui a touché Charlie Hebdo, les réactions d'indignation et de soutien ont afflué sur Twitter. Les personnalités politiques de tous horizons ont unanimement condamné cet acte et appelé à l'unité nationale, y compris Marine Le Pen. Une cohésion qui n'a pas touché Jean-Marie Le Pen, seule voix discordante du paysage politique.

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Les dirigeants politiques pointés du doigt. Le président d'honneur du Front national a ainsi estimé dans Le Figaro que "l'aveuglement et la surdité de nos dirigeants, depuis des années, est en partie responsable" de l'attentat qui a visé l'hebdomadaire Charlie Hebdo. "C'est un attentat odieux et très violent, mais nous devons comparer ce drame, dont les Français sont aujourd'hui victimes, à ce qui se passe partout où l'islamisme sévit, que ce soit en Syrie, en Libye, en Irak ou en Afghanistan, où des chrétiens sont également massacrés", a poursuivi le co-fondateur du FN.

"Je n'ai pas envie de soutenir l'action gouvernementale". S'associe-t-il aux appels à "l'union nationale" ? "Je voudrais d'abord savoir quelles sont les limites de cette union nationale. Inclut-elle, cette fois, le Front national? Ou s'arrête-t-elle, seulement, des anarchistes à l'UMP ? D'habitude, nous sommes tacitement exclus de ce que l'on appelle l'union républicaine", a répondu le patriarche frontiste, qui n'attendra toutefois pas la réponse de l'exécutif : "Je n'ai pas envie de soutenir l'action gouvernementale impuissante et incohérente face à un problème qui touche, évidemment de très près, à l'immigration massive subie par notre pays depuis quarante ans".

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Le Premier ministre souffle le chaud et le froid. Manuel Valls lui a - partiellement - répondu jeudi matin. "Dans ce moment-là, je ne fais pas de la politique au sens classique du terme. Parce que je suis chef du gouvernement, ce qui m'importe c'est que nous appréhendions ces individus et c'est l'unité nationale parce que c'est la seule réponse possible", a répondu le Premier ministre sur RTL, avant d'apporter un léger bémol, qui laisse encore planer un doute sur son intention de convier les représentants du parti d'extrême droite : "Mais l'unité nationale, c'est aussi autour des valeurs. De valeurs profondément républicaines, de tolérance, de refus d'amalgames", a-t-il souligné.

Marine-Le-Pen

Marine Le Pen veut un "référendum sur la peine de mort". Marine Le Pen, elle, attend un signe et a même fait un appel du pied à l'exécutif : "Valls a appelé Sarkozy pour l'(y) convier. J'attends que mon téléphone sonne pour que le Premier ministre invite évidemment la représentante d'un parti qui a fait 25% aux dernières élections à se rendre à cette manifestation d'unité nationale". En attendant une éventuelle invitation officielle - qui va arriver -, la présidente du FN a rappelé que si elle est élue présidente un jour, elle proposera aux Français un "référendum sur la peine de mort", à laquelle elle est "personnellement favorable".

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