L’INFO. François Hollande doit poser le pied sur le sol américain ce soir. L'Airbus présidentiel se posera sur la base d'Andrews près de Washington vers 20h30. Le chef de l'état changera alors de "taxi" et embarquera dans le Boeing de Barak Obama, direction la Virginie pour une visite de la maison de Thomas Jefferson, troisième président des Etats Unis mais aussi ambassadeur américain en France.
Ils connaissent sa femme… Les drapeaux français flottent dans le ciel de Washington. Toutes les avenues autour de la Maison Blanche sont décorées de bleu-blanc-rouge. Mais les quelques badauds qui bravent la neige et le froid ne savent pourtant absolument rien de l’arrivée, quelques heures plus tard de François Hollande. Un détachement qui ne surprend pas Caroline Fredrickson, lobbyiste et avocate à Washington. "On sait qu’il avait une femme, mais qu’elle ne l’est plus… mais les gens allument la télé pour regarder les Jeux olympiques. La visite du président français aux Etats-Unis n’est pas un événement", explique-t-elle au micro d’Europe 1. "C'est étonnant. Il y a quelques semaines, personne ne savait qui était François Hollande. Le public américain ne le connaît que par l'affaire..." confirme dans Le Parisien Peter Baker, correspondant à la Maison Blanche pour le New-York Times.
… et sa nouvelle orientation économique. Les péripéties de sa vie privée ont révélé François Hollande aux yeux des Américains. Mais ce que veulent savoir les milieux d’affaires, "c’est si, oui ou non, on peut faire du business avec la France", explique Alexandre Gournon, un Français expatrié. "Pour les Américains, le président Hollande, c’est le PS. Et ils n’hésitent pas à parler de Cuba quand ils parlent de socialisme…Donc la stratégie du président d’aller vers le social-libéralisme est bien vu dans les milieux d’affaires, et par les Américains en général".
Evariste Lefeuvre, chef économiste chez Natixis, à New York, estime lui aussi que "la France est perçue comme le nouveau malade de l’Europe. Malade économiquement, malade en termes de politique budgétaire, de déficit et, très récemment, malade en termes d’attractivité avec un recul de 77% des investissements directs étrangers au cours de l’année 2013. C’est énorme !" Ce sera donc l’un des défis de François Hollande lors de cette visite d’Etat : convaincre les Américains que lui, le socialiste, n’est pas un président anti-business.
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