Le ministre du Travail, Michel Sapin, a assuré jeudi sur Radio Classique que la mise en place de 80.000 contrats aidés visait à faire en sorte qu'il y en ait le même nombre qu'en début d'année dernière.
Selon un document officiel dont l'AFP a eu connaissance mercredi, le gouvernement a décidé de mettre en place 80.000 contrats aidés, en sus des 115.000 déjà programmés pour le second semestre. De premières estimations ont estimé que cette mesure coûterait 400 millions d'euros supplémentaires.
"Le gouvernement précédent a mis en oeuvre les deux tiers des contrats aidés prévus pour cette année au cours du premier semestre", afin d'"éviter qu'il y ait une trop grande hausse du chômage avant les élections", a dit M. Sapin. "Dans la deuxième moitié de l'année, il y a eu une chute du nombre des emplois aidés", a-t-il poursuivi.
En mettant en oeuvre 80.000 contrats aidés supplémentaires, il a ainsi assuré ne pas en créer mais "faire en sorte qu'il y en ait le même nombre qu'au début de cette année, sinon ce sont des gens en activité qui deviennent immédiatement des chômeurs". Il a assuré que le coût de cette mesure serait "bien inférieur" à 400 millions d'euros, qui correspond au coût en année pleine, et que le coût serait "compensé par une économie".