Jean-François Copé réunit, samedi à Paris, son premier conseil national de l’UMP (le "Parlement du parti", comprenant quelque 1.300 élus). L’occasion de s’affirmer comme le nouvel homme fort du parti et de marquer sa différence avec Xavier Bertrand. "Cette fois, il n’y aura pas de moquette sur la tribune, pas de frais inutiles", assure le nouveau secrétaire général. Depuis qu’il a pris les rênes de l’UMP, Jean-François Copé ne perd jamais une occasion de critiquer le coût des réunions organisées par son prédécesseur.
L’ex-trublion s’applique désormais à donner des gages de fidélité à Nicolas Sarkozy. Désormais, dit-il, tout le budget de l’UMP est consacré à la campagne de 2012. Manière de rappeler son soutien au chef de l’Etat en vue de la prochaine élection présidentielle.
S'imposer comme le chef d'orchestre de la campagne de 2012
D’ailleurs, Jean-François Copé n’hésite pas à en "rajouter" sur ses relations devenues idylliques avec le président et se targue d’entretenir une relation directe avec lui. Certains lui reprochent de vouloir privatiser le parti à son profit. Une hypothèse balayée par le secrétaire d’Etat au logement Benoist Apparu : "Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy sont dans le même bateau. L’intérêt personnel de Copé, c’est d’être le patron du parti politique qui a amené ses troupes à la victoire pour 2012", assure t-il.
L’enjeu pour Jean-François Copé est donc d’apparaître comme le général en chef de la campagne de 2012. Et s’il a un rival, il est à chercher du côté de Matignon. D’ailleurs, comme le veut la tradition, c’est François Fillon qui aura le dernier mot, samedi, lors du conseil national de l’UMP puisqu’il prononcera le dernier discours. Après celui du secrétaire général de l’UMP.