Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a été l’auteur le plus prolixe en petites phrases ces derniers jours. Retour sur une semaine pleine de testostérone, avec une prédisposition pour les aventures viriles mêlant templiers et cow-boys.
Le dernier des templiers. "Heureusement, le président a pris la tête de la croisade pour mobiliser le Conseil de sécurité des Nations unies, et puis la Ligue arabe et l'Union africaine". Du ministre de l’Intérieur Claude Guéant à propos de l’opération militaire en Libye pour protéger les populations du régime Kadhafi.
Le cow-boy et ses bêtes. "En devenant ministre de l’Intérieur, Claude Guéant est devenu l’acteur d’un mauvais film : le ministre qui murmurait à l’oreille du FN (…) Durant combien de temps encore, l’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy va-t-il multiplier les petites phrases ?". Du patron des députés PS, Jean-Marc Ayrault, à propos de Claude Guéant, qui a déclaré que les usagers des services publics "ne doivent pas porter de signes religieux".
L’insurgé de la Bastille. "Je lance cet appel à tous mes amis de gauche : ‘vous devez tous vous désistez les uns pour les autres’. C’est ça ou la guerre civile." Du chef de file du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon, ironique à propos des appels du PS à ce que toute la gauche se rassemble derrière un candidat unique, et donc souvent socialiste.
C’est arrivé près de chez vous. "Les Français deviennent fous... C'est aberrant de voter pour le Front national. Ce ne sont pas mes racines. Ça me fait peur." Du chanteur belge Johnny Hallyday à propos du débat sur la percée du FN dans la vie politique française.
Inglorious Bastards. "Cet assaut est mené par une bande de fascistes qui finiront dans les poubelles de l'histoire". Du colonel Kadhafi, à propos de la coalition internationale qui intervient en Libye depuis samedi 19 mars.
France - Italie, match retour. "Ecoutez, bravo, 1-0 pour l’Italie. C’est incontestable, vous m’avez posé une colle, je n’ai pas de position parce que je connais très mal, j’aurais peur de dire une bêtise. Si vous voulez bien revenir en deuxième semaine, j’aurai travaillé". Du président de la République Nicolas Sarkozy, en réponse à une question d’un journaliste italien sur les mesures protectionnistes adoptées par le gouvernement Berlusconi.