• Le résultat. La droite est arrivée largement en tête du second tour des départementales, dimanche 29 mars, avec 45,03%, des voix, selon les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.
• En nombre de départements. La droite a décroché 66 départements, selon les résultats complets. Quant à la gauche, elle est désormais à la tête de 34 départements, essuyant un revers cinglant. Le Front national engrange des élus locaux dans 14 assemblées mais ne remporte aucun département.
• En nombre de voix. La droite a totalisé 45,03% des suffrages exprimés, contre 32,12% pour la gauche et 22,23% pour le Front national, selon la totalisation définitive du ministère de l'Intérieur publiée lundi. Le bloc de la droite a recueilli 8.322.958 voix, le bloc de gauche 5.939.339.
Dans le détail :
Les binômes Union de la droite (UMP + UDI) ont obtenu 27,61% des suffrages exprimés, ceux de l'UMP 8,64%, ceux de l'UDI 1,34%, ceux du MoDem 0,26%.
A gauche, les binômes Union de la gauche (c'est-à-dire comprenant à chaque fois un socialiste) ont recueilli 9,08%, ceux du PS seul 16,06%.
Parmi les autres binômes de gauche, le Front de gauche a recueilli 1,44%, le PCF 0,54%, le PRG 0,35%, EELV 0,16%.
Le reste se répartit entre les divers droite, les divers gauche et d'autres formations (Parti de gauche, Debout la France, extrême droite hors FN...).
• La répartition en nombre de cantons (deux sièges par canton). La droite a obtenu 2.418 sièges, la gauche 1.592 et le FN 62 aux premier et second tours des élections départementales, selon un décompte de l'AFP portant sur tous les résultats définitifs publiés lundi par le ministère de l'Intérieur.
Dans le détail :
- Les binômes Union de la droite (UMP plus UDI), ceux de l'UMP et ceux de UDI totalisent 1.956 sièges.
- Les binômes Union de la gauche (associant un socialiste à un représentant d'un autre parti de gauche) et les binômes PS (constitués de deux candidats PS) ont gagné 1.218 sièges.
- Les élus "divers" ont obtenu 32 sièges et l'extrême droite, hors FN, 4 sièges.
• Les départements symboliques qui ont basculé. Ils étaient dirigés par la gauche depuis de nombreuses années, mais les électeurs ont choisi le changement à l'occasion du second tour des élections départementales. C'est notamment le cas de la Corrèze, le fief de François Hollande, ou l'Essonne, territoire de Manuel Valls. Citons également le Nord, les Côtes d'Armor ou encore la Seine-Maritime, terre d'élection de Laurent Fabius.
• Manuel Valls reconnaît la victoire de la droite. Le chef du gouvernement, comme dimanche dernier, a été le premier à réagir aux premières estimations, regrettant le "score beaucoup trop élevé pour l'extrême droite", et évoquant un "bouleversement durable" du paysage politique français. "Notre gouvernement redoublera d'énergie, avec comme priorité l'emploi, l'emploi, l'emploi", a-t-il promis. Le Premier ministre a également annoncé des mesures pour favoriser la création d’emploi dans les PME. "Il y a eu une colère de l'électorat qui s'est exprimée au premier tour par un vote Front national et qui s'est transformée de leur part en vote UMP au deuxième tour pour battre le PS", a analysé Corinne Narassiguin, porte-parole du PS. Son homologue du gouvernement, Stéphane Le Foll, a en revanche salué la "résistance de la gauche et du Parti socialiste".
• Aucun département pour le FN. Si Marine Le Pen s’est félicitée d’"une forte augmentation des scores du FN, qui s'installerait au niveau de 40% (au niveau national, le FN a obtenu 22,36% des voix lors du second tour, ndlr)", son parti n'a toutefois remporté aucun département. "Notre beau département va retomber entre les mains de l'UMP et du PS qui se sont d'ores et déjà entendus à l'entre deux-tours, les uns se désistant, les autres appelant à voter pour leurs soi-disant adversaires", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen dans une allocution à Carpentras. Outre le Vaucluse, le FN avait de grandes ambitions dans l'Aisne. Raté, là aussi. "Il n'y aura pas départements Front national", a confirmé Florian Philippot, vice-président du FN.
• Un "désaveu sans appel" pour Sarkozy. Pouvait-il rêver mieux pour son premier test électoral depuis son retour ? C’est en tout cas un Nicolas Sarkozy tout sourire qui s’est présenté dimanche face aux médias, assurant que "jamais notre famille politique n'avait gagné autant de départements". Pour l’ancien chef de l’Etat, ces résultats représentent un "désaveu sans appel" à l'égard du gouvernement. Dans les départements que nous gérerons, "nous lutterons contre l'assistanat", a d'ores et déjà promis le patron de l'UMP. Et de conclure, sous les applaudissements des militants : "l'alternance est en marche, rien ne l'arrêtera".
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