Il dit avoir "repris sa liberté depuis un an et demi". Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, a "décidé" de se "porter candidat à la primaire de" son parti, devant désigner le candidat à la présidentielle de 2017, a-t-il annoncé dans une interview au Monde.
"Je ne serai pas candidat à la présidence de l'UMP", affirme le député-maire de Nice. "En revanche, j'ai décidé de me porter candidat à la primaire pour faire vivre un projet gaulliste" et "je suis prêt à aller jusqu'au bout
Il suivra Sarkozy si... Celui qui avait soutenu François Fillon à la présidence de l'UMP, en 2012, ne se rangera plus que derrière Nicolas Sarkozy, fait-il savoir. Et il appelle les autres rivaux de l'ancien chef de l'Etat à "dévoiler leurs intentions" dès maintenant.
Mais l'ancien président n'a pas non plus un soutien déjà acquis de l'ancien ministre de l'Industrie. "Vu notre longue amitié et ma loyauté à son égard, la logique serait que je le soutienne. Mais je me déterminerai aussi en fonction de ce qu'il proposera pour le pays et verrai si ses propositions sont compatibles avec mes convictions", détaille Christian Estrosi. "Il est important qu'il fasse connaître ses intentions dans les semaines qui viennent. On ne va pas passer trois ans à se demander ce qu'il va faire",
Le triumvirat, ça lui va... pour l'instant. Quant au triumvirat formé (Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé, François Fillon), désormais à la tête de l'UMP avec Luc Chatel, le député des Alpes-Maritimes estime qu'il a "le mérite" de permettre la "continuation" de l'UMP qui était "à la limite de la liquidation". Mais "seul le vote des militants peut conférer une légitimité à la direction de l'UMP et c'est le rôle du congrès, et de lui seul, de nommer une nouvelle direction".
"Sur le fond, rien n'est réglé", il faut "un nouveau président" et "fixer une ligne politique". "Je propose que l'UMP mette en place au plan national un forum pour permettre aux militants de s'exprimer, c'est d'ailleurs ce que je vais mettre en place dans ma fédération", annonce-t-il. Et de conclure : "l'UMP doit redevenir un parti populaire, alors qu'il est aujourd'hui un parti de bourgeois et élitiste. Je pense d'ailleurs que ce serait une bonne idée de changer le nom du parti".
INTERVIEW E1 - Bertrand : "Sarkozy a dit qu’il ne se représenterait pas"
QUESTION - Et si l'UMP avançait sa primaire ?