L’INFO. L'UMP lance sa campagne pour les élections européennes. Un premier grand meeting s’est tenu mercredi soir à Meaux, le fief de Jean François Copé, qui était accompagné pour l’occasion par plusieurs candidats de son parti pour l'Ile-de-France : Alain Lamassoure, tête de liste, Philippe Juvin, Constance Le Grip et Geoffroy Didier, les numéros 3, 4 et 5 de la liste, en position éligible. Puisque, dans les sondages, l'UMP et le FN sont au coude à coude, le patron de l'opposition avait le Front national dans le viseur.
"Le discours de Le Pen est irresponsable" pour Copé. Qu’on se le dise : Jean-François Copé n’a pas l’intention de se laisser devancer par le FN. Alors en plus de cogner sur François Hollande, sa cible favorite, il s’en est pris avec virulence à Marine Le Pen.
Jean François Copé en appelle donc à la mobilisation générale de ses troupes. Si des meetings sont prévus, l’UMP espère surtout motiver ses sympathisants par mail et SMS. "Vu l’abstention qui s’annonce, il suffit de mobiliser notre électorat, galvanisé par les municipales", estime un candidat. Un autre, craignant de voir le FN en tête, préfère prendre les devants : "il faudra ajouter les voix centristes à celles de l’UMP car en 2009, nous étions sur les mêmes listes", rappelle-t-il. Pour arriver en tête le 25 mai prochain, une attention particulière sera portée sur les plus de 65 ans, une catégorie de la population qui s’abstient peu, alors que les classes populaires - qui sont visées par le FN - ont tendance à bouder les urnes aux européennes.
Lamassoure encense Sarkozy et l'Europe. Après la mise en garde de Jean-François Copé contre "tous les populismes" - "d'extrême droite ou d'extrême gauche" -, qui pourraient "mettre à mal la construction européenne", c’est Alain Lamassoure (photo), le plus convaincu des européens de l’UMP, qui a pris la parole et s’est lancé dans un vibrant plaidoyer pro-européen. Sans oublier de faire mention, à plusieurs reprises, de l’action passée de Nicolas Sarkozy. Succès garanti à l’applaudimètre. Sous son quinquennat, "l'Europe était populaire en France (...) Deux ans après l'élection de François Hollande, l'Europe n'est pas populaire car les Français ne se reconnaissent plus dans cette Europe-là", a-t-il affirmé.
Puis, comme son patron l'avait fait quelques instants plus tôt, c’est Marine Le Pen qui en a pris pour son grade. "Le choix du Front national, c'est de détruire l'Europe (...) Ils sont bien peu patriotes, ceux qui veulent détruire l'Europe, car l'Europe, c'est d'abord une construction française", a-t-il lancé. Et d’ajouter : "envoyer un député FN au Parlement européen, c'est une voix de perdue pour la France". A la question "faut-il agiter le spectre du FN pour mobiliser l’électorat ?", le même Alain Lamassoure assurait pourtant, quelques heures plus tôt à Europe1.fr, qu’il ne faut pas "se préoccuper de savoir à qui pourrait profiter de l’abstention, mais parler de nos projets ! Cela dit, je comprends que ce soit difficile pour la majorité, qui en a deux…"
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