"Je ne m'attarderai pas longtemps sur les mots que j'ai prononcés à Dakar", a déclaré Ségolène Royal en ouverture d'une "soirée de réflexion" sur l'"avenir commun pour l'Afrique et l'Europe au XXIe siècle". Parlant de mots "simples", "évidents", elle a lancé : "pardon, merci, s'il vous plaît". Elle avait déclenché une vive polémique début avril en demandant "pardon" pour un discours de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique prononcé au même endroit en 2007.
"Pardon pour l'esclavage et la colonisation, merci pour tout ce que l'Afrique a apporté à l'Histoire et pour sa participation à la Libération de la France et s'il vous plaît, construisons ensemble notre avenir commun", a demandé l'ex-candidate à la présidentielle. "Dans un monde menacé par les conflits et déchiré par la crise, nous savons bien que nous aurons besoin de tous, et notamment de ce continent qui est si proche de nous : l'Afrique", a-t-elle poursuivi.
Selon l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, "il ne fut pas question de repentance dans ce discours de Dakar car la repentance se replie sur elle-même, la repentance est dépressive". "Il ne fut question que d'une chose : nous ouvrir à nouveau à l'universel" qui "est au coeur de notre identité", a-t-elle encore dit. "Oui, l'Afrique est notre avenir", a-t-elle insisté.
Invité par Ségolène Royal, José Bové, tête de liste Europe-Ecologie dans le Sud-Ouest pour les européennes du 7 juin, a estimé que "toutes les initiatives qui ont lieu et qui permettent de remettre la relation de l'Europe à l'Afrique au centre et bien montrer qu'il faut sortir de cette ère du néocolonialisme, sont à saluer".