Le récent dérapage de Georges Frêche sur la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius n’est que le dernier d’une longue série. Le président sortant de Languedoc-Roussillon le reconnaît lui-même : "Je ne suis plus adapté au monde actuel. Un monde de faux-culs où il faut du calme et ne pas dire ce que l'on pense."
Ouarzazate. En juin 2000, Georges Frêche inaugure le nouveau tramway de Montpellier, qui relie notamment le centre-ville au quartier de La Paillade, où habitent de nombreuses familles issues de l’immigration. "Ici, c'est le tunnel le plus long du monde: vous entrez en France et vous ressortez à Ouarzazate", plaisante-t-il au sujet de ce tronçon.
Benoît XVI. En avril 2005, après l’élection du successeur de Jean-Paul II, Georges Frêche déclare : "J'espère qu'il sera meilleur que l'autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et la capote."
Flics. En novembre 2005, alors que la France est confrontée à de violentes émeutes en banlieue, Georges Frêche lance, lors de l’inauguration d’une mosquée: "Je me demande si ce ne sont pas les flics qui, comme en mai 1968, mettent le feu aux bagnoles." Le ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, qualifié en février de la même année de "grand mamamouchi aux talons compensés", ne laisse pas passer l’occasion. Il porte plainte mais la cour de Cassation annule la condamnation de Georges Frêche.
Harkis. Le plus célèbre des dérapages de Georges Frêche concerne les harkis. Le 11 février 2006, alors qu’il préside une cérémonie devant la stèle de Jacques Roseau, porte-parole d'un mouvement pied-noir assassiné en 1993, il s’accroche avec un groupe de harkis, à qui il reproche d’être passés à l’UMP. " Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus toute leur vie… Faut-il vous rappeler que 80 000 harkis se sont fait égorger comme des porcs parce que l'armée française les a laissés ? Allez avec les gaullistes à Palavas. Vous y serez très bien ! Ils ont massacré les vôtres en Algérie et vous allez leur lécher les bottes ! Mais vous n’avez rien du tout ! Vous êtes des sous-hommes. Vous êtes sans honneur."
Equipe de France. Quelques jours après cette sortie, François Hollande, alors premier secrétaire du Parti socialiste suspend Georges Frêche des instances nationales. Cela ne l’empêche pas de s’illustrer quelques mois plus tard. En novembre 2006, il s’en prend aux joueurs de l’équipe de France de football, "des crétins qui ne savent pas chanter La Marseillaise." "Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze, poursuit-il. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les blancs sont nuls. Bientôt, il y aura onze blacks". Quelques semaines plus tard, en janvier 2007, il est définitivement exclu du Parti socialiste.
"Elus par les cons". A la fin de l’année 2008, devant des étudiants de l’université de Montpellier, Georges Frêche affirme qu’il fait "campagne sur des conneries". "Les cons sont majoritaires et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons."
"Les cons sont sympathiques. Je suis le roi des cons, c’est pour ça que je suis élu", s’était-il défendu en novembre 2009 sur Europe 1.
La statut de Lénine. En août 2010, Georges Frêche décide d'installer cinq statuts de "grands hommes" sur une place de Montpellier. Des figures de bronze de plus de 3 mètres de haut de Charles de Gaulle, Franklin Roosevelt, Winston Churchill, Jean Jaurès mais surtout Lénine ont été dressées. Une installation qui a été vivement dénoncée, notamment par les Verts. "Ce que peuvent me dire les gens qui ne connaissent rien à l'histoire et qui confondent morale et politique, cela m'importe peu", s'était contenté de répondre Frêche.