Didier Schuller a épuisé tous les recours. La Cour de cassation a rejeté mercredi son dernier pourvoi. Conséquence : l'ancien élu RPR est définitivement condamné à trois ans de prison, dont un ferme, pour avoir fait financer illégalement par des entreprises son activité politique à Clichy dans les Hauts-de-Seine, ville qu'il voulait conquérir au début des années 1990. En contrepartie, ces sociétés privées obtenaient en priorité certains marchés publics de l'office HLM du département dont Didier Schuller était également le directeur général entre 1988 et 1995.
La cour d'appel de Paris avait également condamné l'ancien chef de l'opposition municipale à Clichy à une amende de 150.000 euros, ainsi qu'à une privation durant 5 ans de ses droits civiques, civils et familiaux, ce qui le rend inéligible. En première instance, en octobre 2005 devant le tribunal de Créteil, Didier Schuller avait écopé de cinq ans de prison dont deux ferme. Il pourrait bénéficier d'une aménagement de peine et ne pas retourner en prison. Mais cette ultime décision marque la fin d'un dossier judiciaire unique marqué notamment par la fuite rocambolesque de Didier Schuller aux Caraïbes.
Dans cette affaire des HLM de Paris, Patrick Balkany, le député-maire UMP de Levallois-Perret, poursuivi pour complicité, avait été relaxé en première instance. La Cour de cassation a en revanche confirmé la condamnation à 15 mois de prison avec sursis et 200.000 euros d'amende de l'entrepreneur Francis Poullain à qui avaient été attribués des marchés publics et celle du collecteur de fonds de Didier Schuller, Jean-Paul Schimpf, à 30 mois avec sursis et 100.000 euros d'amende.