Au printemps prochain, les Français réclament "un affrontement clair entre la gauche et la droite permettant au pays de décider son avenir" et non une "nouvelle mystification" comme en 1995 ou le "malentendu cruel" de 2002, a déclaré le premier secrétaire du PS devant plusieurs milliers de socialistes réunis à Villepinte. Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste, du PRG et du MRC est "le seul changement possible dans cette élection. Elle est la seule qui porte un projet alternatif à la droite, la seule qui peut être au second tour face à la droite", a-t-il souligné, avant la présentation des grandes lignes du projet présidentiel de la candidate. Dans un discours aux secrétaires de section du PS d'une quarantaine de minutes, il a opposé la "précarité" incarnée par Nicolas Sarkozy et la "sécurité" prônée par Ségolène Royal, le "travailler plus" du premier contre le "travailler tous" de la deuxième. "C'est nous qui représentons la paix sociale, l'harmonie, le vivre ensemble", a-t-il insisté. Les socialistes sont prêts pour cette "bataille du coeur et des esprits". La gauche anti-libérale mérite le respect mais elle doit choisir ce qu'elle veut: "envoyer un message de radicalité sans lendemain" avant de "disparaître pendant cinq ans" ou faire gagner la candidate de gauche, estime François Hollande. "Que ceux qui ont oublié le 21 avril retrouvent vite leurs esprits car le 22 avril 2007 il sera trop tard", a-t-il mis en garde. "Si on veut le changement, il faut l'installer dès le premier tour (...) C'est au premier tour qu'il faudra porter au plus haut la candidature de Ségolène Royal", a martelé François Hollande, cinq ans après l'élimination de Lionel Jospin dès le premier tour au profit de Jean-Marie Le Pen. Le premier secrétaire du PS a relativisé la poussée de François Bayrou dans les sondages - porteur à ses yeux d'une "version édulcorée de la droite et qui y retourne toujours". Le "troisième homme", "terme impropre quand il y a une femme qui peut être la première", c'est toujours le président du Front national, a-t-il prévenu.