L’inculpation pour tentative de viol du directeur général du FMI, favori des sondages pour 2012, fait couler beaucoup d’encre. Dès dimanche matin, les journaux américains titraient sur "le président du FMI accusé d’agression sexuelle" (New York Times). D’autres étaient moins sobres, le New York Daily News, connu pour ses formules-choc : à la Une, à côté d’un DSK se léchant les babines, ce gros titre : "Le Perv", pour "le pervers".
Côté presse nationale française, le Journal du Dimanche était le seul à avoir cassé sa Une pour l’affaire DSK. "Dernière minute, DSK arrêté à New York", titrait le journal, parlant d'"information incroyable" pouvant avoir "des conséquences politiques considérables".
"L'impensable scénario"
Lundi, tous les journaux français titrent sur l’affaire DSK, avec deux axes principaux : même si le socialiste est toujours présumé innocent, son inculpation change complètement la donne pour 2012, et affaiblit le Fonds monétaire international à un moment crucial.
Dans son éditorial titré "Humiliation", La Croix qualifie l’affaire d’"infiniment grave", au moment où la crise de la dette reste une préoccupation majeure pour les gouvernements européens.
Même constat dans La Tribune, pour qui "l'inculpation de DSK sème la confusion en France, en Europe et au FMI". "Les cartes de la primaire socialiste et de la présidentielle de 2012 sont rebattues", peut-on y lire. "Cartes rebattues" également dans Les Echos, qui titrent : "DSK, l’impensable scénario".
"Un séisme politique"
A la Une de Libération, ce titre-choc : "DSK est out". Pour Le Figaro, l’inculpation du directeur du FMI est un "coup de tonnerre sur la présidentielle".
Enfin, L’Humanité est plus nuancé, estimant que certains politiques de droite et du FN font fi de la présomption d’innocence. Bernard Debré a affirmé dimanche sur Europe 1 que Dominique Strauss-Kahn "était peu recommandable" et "se vautrait dans le sexe". Mais le quotidien communiste estime cependant que l’inculpation de DSK est un véritable "séisme politique". "L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn, à New York, a ébranlé des certitudes et d'ores et déjà bouleverse le paysage", est-il écrit dans l’éditorial de lundi.