L'info."Les Français vous regardent. Ils vous écoutent. Et malheureusement il y a beaucoup de paroles et pas beaucoup d'actes". En quelques phrases adressées à Jean-François Copé en ce 10 octobre 2013 sur le plateau de Des paroles et des actes, Isabelle Maurer avait créé la sensation avec un discours très concret qui contrastait avec des échanges jusque-là convenus. Et elle compte bien continuer à le faire : cette chômeuse est désormais la tête aux élections européennes de liste dans la région Grand Est pour le parti Nouvelle donne.
S'engager pour ne pas subir. Ne se retrouvant "ni au PS, ni à l'UMP", elle a choisi d'adhérer au mouvement politique et citoyen "Nouvelle Donne", fondé en décembre par l'économiste et transfuge du Parti socialiste, Pierre Larrouturrou. Et en est même devenu tête de liste avec un mot d'ordre : refuser le fatalisme.
"Je refuse de me lever le matin, de me laver la figure et de me dire : le voisin, il dort dehors, ma copine ne pourra pas remplir son frigidaire ou mettre ses enfants au foot. Ça, je refuse. Si on trouve suffisamment d'argent pour aller sur la Lune, alors, on peut trouver de l'argent pour la population", a martelé mardi à Strasbourg cette néophyte en politique, devant des journalistes.
Au programme, impôt européen et lutte contre les paradis fiscaux. "L'élection européenne, c'est pas la course au mandat mais la course au 'mieux-être'" , a assuré, volubile, la candidate, appelant "les citoyens à aller voter". Or, la médiatique chômeuse de Mulhouse a choisi un parti particulièrement tourné vers les questions européennes. En effet, parmi les propositions pour les européennes de Nouvelle Donne figurent entre autres la "création d'un impôt européen sur les bénéfices des entreprises", le "boycott des paradis fiscaux", un "nouveau partage du temps de travail" ou la négociation d'un "Plan Climat européen".
"Même si j'ai plein de lacunes en politique, même si j'ai pas fait HEC, ou Sorbonne, je lâcherai pas le morceau, que je sois élue ou non, vous me retrouverez sur votre chemin", a prévenu Isabelle Maurer. Et à se remémorer son intervention sur France 2, on peut la croire sur parole :
SON INTERVIEW - "Pour les actes, il faut être politique"
SONDAGE - Le FN crédité de 22% des intentions de vote
EUROPÉENNES - Un candidat autrichien se retire pour propos racistes
REBOND - Un poste de commissaire européen pour Pierre Moscovici ?