Au lendemain de la mobilisation historique en hommage aux victimes des attentats, Marine Le Pen était l'invitée de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1. La présidente du Front national a défilé de son côté avec ses partisans, dimanche à Beaucaire, et n'a pas pris part au rassemblement parisien. Elle en a rejeté la faute sur l'exécutif. "C'est le gouvernement et un certain nombre de partis politiques qui, quelques heures après l'attentat, ont décidé de tomber dans la basse politique politicienne et ont décidé d'organiser une marche sous le slogan de l'union nationale en excluant 25% des Français", a critiqué Marine Le Pen. "Je n'ai donc que des regrets que la classe politique n'ait, une fois de plus, pas été à la hauteur de l'évènement".
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"Un sursaut du peuple français". "Nous étions dans toute la France avec le peuple français, au milieu de lui", s'est toutefois défendue Marine Le Pen, qui avait appelé les Français à défiler en province. "Ce sursaut a d'abord été celui du peuple français, parfois récupérée par une partie de la classe politique".
"Il s'agit d'une guerre, car si l'on admet pas la réalité de ce qui est en train de se passer, on ne mettra pas en place des mesures", a poursuivi Marine Le Pen à propos des attentats. Car "après le temps de l'émotion, les Français attendent de l'action, ils attendent des décisions. Et je crois que le plus tôt sera le mieux".
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Mais pour la leader frontiste, le gouvernement ne met pas les bons mots sur les problèmes. "J'ai été très inquiète que le président de la République, et je lui ai dit face à face, n'ait pas osé utilisé le mot de 'fondamentalisme islamiste", a expliqué Marine Le Pen. "Je lui ai dit que le simple mot de 'terrorisme' me paraissait tout à fait insuffisant. Le terrorisme est un moyen, mais derrière ce terrorisme, il y a une idéologie, et cette idéologie, c'est le fondamentaliste islamiste".
"Le fondamentalisme islamiste est le cancer de l'islam", a assuré Marine Le Pen. "Si on ne l'éradique pas, si on continue les comportements à risque qui sont le communautarisme, l'affaissement de la laïcité, alors il y a un risque de métastases. C'est ce que je ne veux pas". Pour elle, "le problème est aujourd'hui un problème intérieur. Ce sont donc des mesures intérieures qu'il faut mettre en œuvre, et celles-ci, je le crois, sont aujourd'hui défaillantes".
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